Commémoration – 80e anniversaire de la bataille de Génelard

Sur la croix de pierre au milieu du champ de Foire de Génelard sont inscrits les morts qui, le 22 août 1944, ont participé à cette bataille : Guidollet, Moratille, Mulot, Giroux, Panquin et Perrachon.

Ce jeudi 22 août 2024, au soleil couchant, la commune de Génelard avec à sa tête son maire, Jean-François Jaunet, les jeunes du conseil municipal, des représentants du monde combattant et la population, ont pris part au 80e anniversaire de la bataille de Génelard.

Une lecture du témoignage de Pierrot Jussy a permis de revivre ces heures dramatiques où des maquisards ont sacrifié leur vie pour retarder les Allemands qui remontaient du Sud pour contenir le débarquement en Normandie.

« Le mois d’août 1944 fut un mois particulièrement tourmenté pour la commune de Génelard, pour le maquis de Chylla et pour moi » a raconté Pierrot Jussy. Il avait 26 ans à l’époque. « Le 8 août, les maquisards tuèrent l’officiel allemand commandant la garnison cantonnée aux écoles de Génelard. Au cours de la nuit, trois otages innocents sont amenés dans la cour des écoles et, dans la journée, c’est la rafle des hommes au nombre de 28 (…). Le 21 août, je suis appelé par le capitaine Desprez qui me charge de la mise en place des différentes sections pour l’assaut de la garnison allemande cantonnée aux écoles de Génelard ».

Le lendemain, à l’aube, une centaine d’hommes prennent la direction de Génelard et la bataille s’engage. « Les points stratégiques sont l’école défendue par des mitrailleuses er des mortiers; la gare et les deux ponts de chemin de fer où sont installés d’autres nids de mitrailleuses » racontait encore Pierrot Jussy.

Dans l’après-midi, une petite troupe de soldats allemands stationnée à Ciry-le-Noble vient au secours de la garnison de Génelard. Un accrochage a lieu avec des maquisards venus en renfort de Saint-Bonnet-de-Joux, sur la levée du canal.

« En fin d’après-midi, après une légère accalmie des combats, on décide d’aller négocier la reddition des Allemands retranchés dans l’école. Après l’échec des négociations, les combats reprennent. Les combattants sont épuisés. Certains ont été évacués sur les différents hôpitaux de la région; d’autres continuent à se battre quand arrive un autre groupe de maquisards FTPF. La reddition des Allemands interviendra finalement à la nuit tombée ».

 

J.B.

 

 

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