Collectif anti-amiante – Surtout ne faire confiance à personne et s’opposer

M. Pierre BARRELLON est le président de l’ADEM (Association pour la Défense de l’Environnement Montchaninois) qui a obtenu, en 1989 après de longues années de lutte, la fermeture de la décharge de Montchanin. Cette décharge, ouverte en 1978, avait défrayé la chronique et fait couler beaucoup d’encre.
Aujourd’hui encore, plus de 30 ans après la fermeture, elle est sous haute surveillance et cela coûte 600 000 euros par an à la collectivité, après avoir coûté un Million d’euros par an pendant 20 ans. Tout ceci prélevé sur nos impôts.
En 2020, il raconte tout cela dans un livre « Qu’avez-vous à dire pour votre décharge » : aveuglement des élus, collusions, intimidations, cautions scientifiques erronées… rien n’a été épargné à l’association, ni à son Président.
Vous savez tout en lisant son livre, c’est ce que nous avons fait et tout de suite nous avons souhaité le rencontrer. Il a gentiment accepté. Rendez-vous pris pour le 30 mars chez lui à Montchanin.
Homme chaleureux, mais toujours vigilant, il suit de près, avec son association, l’évolution de notre carrière.
Outre la richesse de la rencontre, cet entretien nous a été très instructif et nous en retenons entre autres 4 enseignements clés :
1°) Ne faire confiance à personne a priori, ni élus, ni administration, ni caution scientifique, ni société exploitante du site. S’opposer à ce type de projet est un long combat indispensable à la sauvegarde de notre environnement et de notre santé.
2°) Il n’y a pas de réel contrôle réglementaire d’agence publique. C’est l’exploitant du site qui s’autocontrôle, avec un seul contrôle administratif annuel des autorités compétentes. C’est la porte ouverte à l’arrivée de tout type de déchets. Il y a encore aujourd’hui une lacune législative (voulue?). Une fois qu’une décharge est ouverte, elle peut faire évoluer ou modifier toutes les contraintes de départ. Le pire peut être ensuite caché sous la terre.
3°) L’arrêté préfectoral (autorisation ou non d’exploitation) n’est que très rarement pris sans l’aval du ou des maires des municipalités concernées. Un arrêté traduit quasi systématiquement la volonté du Maire.
4°) Une fois l’enquête publique ouverte par les autorités, il est déjà trop tard, la machine est enclenchée et il est pratiquement impossible de faire marche arrière.
De tout cela nous en concluons que notre Maire, M. Girardon et ses conseillers, doivent dire NON tout de suite.
Nous ne pouvions finir sans féliciter M. Barrellon et son association, pour le chemin qu’ils ont tracé à de très nombreuses associations. Il n’a jamais hésité à aller les soutenir aux quatre coins de France. Le remercier lui et son épouse pour leur accueil, lui dire enfin que nous nous sentons ses héritiers et que cet entretien nous a confortés dans la voie que nous avons choisie.
Plus d’informations sur l’ADEM : http://adem.montchanin.free.fr

Collectif Comme Un Poison Dans l’Eau :
Courriel : commeunpoisondansleau@gmail.com
Site: https://commeunpoisondansleau.over-blog.com/
Pétition à signer et à faire tourner : https://www.change.org/commeunpoisondansleau
Adresse Postale: Comme un poison dans l’eau, Gîte la Cha’mad lieu-dit Châtelaine, 71300 Mont-Saint-Vincent

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