Une journée supplémentaire à Dakar. Catherine Duchamp et son mari Jean-Marc, accompagnés de Babette et Pierre Langeron, sont toujours coincés au Sénégal. Ils attendent toujours un vol pour revenir chez eux, à Essertenne et Sanvignes.
Voici de leurs nouvelles. Catherine Duchamp, présidente de l’association Maïta, en profite pour nous parler de Lya.
Nous allons bien, nous tenons à rassurer nos proches et amis. Depuis la parution de l’article nous avons reçu beaucoup de messages et une grande solidarité s’est mise en place. Merci à tous.
Je voulais vous parler de notre ami Lya, c’est un jeune qui fait ses études à Dakar. Il a tout mis en place pour acheminer un maximum de ce que nous avions fait parvenir par transporteur. Puisque nous n’avons pas pu aller en Casamance, il a pris tous les risques , il est parti en bus avec sur le toit à peu près 300 kg de nos bagages et pour seule protection, un masque en tissu que je lui ai confectionné et des gants. Il a roulé toute la nuit pour arriver au village de Suelle où nous aidons habituellement le dispensaire et faisons un échange avec l’école.
Lya a donné aux enseignants le travail fait par les élèves dEssertenne avec Madame Surdon leur institutrice. Ils avaient préparé des herbiers, des jeux et fabriqué des bracelets.
Suite au couvre feu instauré ici, Lya ne peut plus revenir mais il a constaté le manque d’information, il a pris les choses en main. Il informe sur la maladie (coronavirus), l’hygiène, le lavage des mains.
Avec d’autres jeunes, ils passent de maison en maison pour installer des bidons d’eau javellisée . Je vous envoie les photos qu’il m’a fait passer. Lya c’est le jeune en tee short bleu.
Catherine Duchamp présidente de l’association Maīta