Ciry-le-Noble – Une équipe enseignante dans la tourmente, appel à la mobilisation

Le lundi 10 mars dernier, devant l’école François Chapuis de Ciry-le-Noble.

L’affaire a fait grand bruit dans la petite commune de Ciry-le-Noble quand un signalement en février dernier avançait que des élèves de l’école élémentaire, F. Chapuis, après tirage au sort, pratiquaient des massages sur des professeurs des écoles. A partir de là, le parquet de Mâcon avait ouvert une enquête et les quatre enseignants ont été suspendus à titre conservatoire par le rectorat.

En avril 2025, même s’il a été avéré que des enfants ont bien pratiqué des massages, suite aux auditions de 77 élèves de l’école âgés de 6 à 11 ans et de l’entourage des enseignants, il résultait aussi que ces massages étaient à l’initiative des enfants. Etant donné aussi que les quatre enseignants ont catégoriquement contesté les accusations, le parquet de Mâcon a procédé à un classement sans suite pour motif « absence d’infraction ».

Aujourd’hui, trois des enseignants ont été avertis (le 1er octobre) qu’ils seront déplacés « pour permettre à l’école de retrouver sa sérénité ».

Quant au directeur à qui il est reproché des manquements professionnels, il devait passer en conseil de discipline.

D’où le communiqué du SNUDI-FO 71, à lire ci-dessous :

 

 

Ciry le Noble : acharnement et oppression !

 

Le SNUDI-FO 71 (syndicat FO des enseignants du 1er degré)  informe qu’un rassemblement se tiendra devant l’école de Ciry le Noble en soutien à l’équipe enseignante.

 

Rassemblement – samedi 11 octobre à 13:30 
devant l’école François Chapuis de Ciry le Noble 

 

 

Nos quatre collègues de Ciry le Noble 

toujours dans la tourmente !

Le suicide de Caroline Grandjean comme autrefois celui de Christine Renon vient d’ébranler le monde enseignant en cette rentrée 2025. 

Mais quoi d’étonnant à cela ? L’Education Nationale depuis des années pratique un management de plus en plus autoritaire, brutal et déloyal. 

Dans notre département, nous pourrions connaître un drame similaire.

L’« affaire » de Ciry le Noble, contexte et historique 

Nous sommes en février 2025. Cette histoire démarre sur les dires d’une personnelle de santé qui accuse toute l’équipe enseignante d’esclavage (un élève serait désigné chaque jour pour servir le café aux enseignants) et de massages (sous-entendu à caractère sexuel).

Cette dénonciation, faite en gendarmerie, a été saisie par le Procureur de Mâcon et, sans prendre le temps de la réflexion et des conséquences (l’affaire Betharam était dans tous les esprits), la DASEN de l’époque décide de placer toute l’équipe en mesure conservatoire, le temps de l’enquête judiciaire. Nos collègues l’apprendront par les médias pendant les vacances scolaires de février !

77 élèves (tous les élèves de l’école + 5 élèves scolarisés en 6ème?) seront entendus en gendarmerie, certainement autant d’adultes (parents, personnels périscolaires, maire, adjointe aux affaires des écoles, IEN, APC, enseignants… )

Les médecins de nos 4 collègues proposent alors spontanément de les placer en accident de travail et nos collègues demandent la reconnaissance de l’accident de travail avec imputabilité au service.

Fin mars, nos collègues obtiennent la Protection Fonctionnelle. Le cabinet de la Rectrice écrit : « Au regard des accusations et propos diffamatoires dont vous faites l’objet, je réserve une suite favorable à votre demande de protection ».

En mai, les conclusions de l’enquête judiciaire tombent : la procureure annonce un non-lieu pour  » absence d’infraction pénale « .

A juste titre, nos quatre collègues auraient dû être réintégrés. Mais non, une DASEN est nouvellement arrivée (1er avril) et veut comprendre pourquoi l’école en est arrivée là. Pourquoi pas… Elle diligente alors une enquête administrative du 17 au 19 juin 2025. Un peu rapide selon nous pour avoir un résultat vraiment objectif…Les suites nous donneront raison.

Dès cette annonce, le SNUDI-FO 71 demande à la DASEN qu’une réunion en direction des parents soit faite en amont par un représentant de l’Education Nationale pour expliquer les raisons de cette enquête et réhabiliter officiellement les enseignants après la décision rendue par la Justice. La DASEN refuse ! 

Tout au long de ces mois, vous imaginez sans mal, dans quelle détresse, angoisse mais aussi colère, se trouvent nos quatre enseignants ! Et leurs familles ! Non contents de ne pas avoir été soutenus ni accompagnés, ils ont attendu le 4 septembre pour que leur accident de travail avec reconnaissance de l’imputabilité au service soit accordé. Entre-temps, ils sont tombés à mi traitement après quatre mois d’arrêt maladie. Ainsi, en plus de la situation anxiogène, les problèmes financiers arrivent !

Enfin le 5 septembre, la DASEN convoque l’équipe pour les informer un par un des conclusions de l’enquête administrative et des suites qu’elle compte donner.

Naïvement, on pouvait raisonnablement penser que leur calvaire allait prendre fin. Pourtant la DASEN annoncera qu’elle pense déplacer les trois adjoints de l’école pour nécessité de service afin de redonner un fonctionnement apaisé à cette école et décide de la tenue d’une commission disciplinaire pour le directeur !!! Il y aurait des dysfonctionnements graves dans cette école.

La lecture de la conclusion de l’enquête est édifiante et accablante. Mais après consultation de leur dossier, il apparaît nettement que cette enquête a été menée à charge et est basée essentiellement sur des « on-dit », des cancans et ne s’affranchit nullement de la cabale menée par quelques individus de la commune. Plus grave, aucun fait reproché n’est daté et certains remontent à des années. Et surtout beaucoup de pièces à décharge n’ont pas été versées dans l’enquête administrative notamment des témoignages écrits (plus d’une vingtaine).

Que leur est-il reproché ? Pour les adjoints « rien qui ne leur soit directement imputable » mais ils doivent être déplacés pour permettre à l’école de retrouver sa sérénité. Ils reçoivent la décision le 1er octobre. Il est reproché au directeur des manquements professionnels concernant les missions relatives :

– aux relations avec les partenaires de l’école

– au pilotage pédagogique de l’école

– au fonctionnement de l’école

Un conseil de discipline est programmé le 6/10. La DASEN rendra sa décision prochainement.

Les origines :

Le problème vient essentiellement de pressions exercées par une petite partie de la municipalité (ingérence du maire dans les activités scolaires, communication agressive et autoritaire, absence de réponses aux courriels signalant des problèmes de sécurité dans l’école, demande aux enseignants d’utiliser leur soirée pour accompagner des sorties périscolaires) et, dans la mouvance de celle-ci, de quelques parents qui, après calcul -reposant sur les témoignages versés dans l’enquête administrative-, représentent moins de 6% des parents de l’école !

Et que dire de l’absence de soutien et d’intervention de la hiérarchie ? Tous ces problèmes ont été signalés à l’Administration (RSST, mails à l’IEN,…). Des signalements au Registre Santé et Sécurité au Travail sont toujours en cours depuis plus d’un an.

Ajouter à cela une pincée d’homophobie sous-jacente…

Heureusement, l’équipe est soudée et fait bloc face à ces attaques. Mais elle apparaît même trop soudée aux yeux de l’enquête administrative !! Alors, il faut « l’éclater » pour régler le problème…

Conclusions :

Le SNUDI-FO 71 parle en connaissance de cause puisque nous accompagnons nos collègues depuis le début. Nous avons cherché par tous les moyens l’abandon des charges et le retour des collègues dans leur école. Mais force est de constater que nous nous sommes adressés à un mur. Nous n’hésitons pas à parler de maltraitance institutionnelle.

Nos collègues n’ont plus rien à perdre ! 3 d’entre eux ont déjà reçu la réponse de l’Administration quant à la gestion de cette affaire ! Ils sont mutés dans l’intérêt du service ! Le directeur attend encore que la DASEN statue sur son sort.

Ne pensez pas que cela n’arrive qu’aux autres! Un parent qui porte plainte, un enregistrement « sauvage », une diffamation sur les réseaux, un maire malveillant, un collègue hostile…  Un jour ou l’autre, chacun d’entre nous peut se trouver concerné ! Si notre Administration parvient à ses fins, nous aurons tous une cible dans le dos. Pour se débarrasser de son chien, on déclare qu’il a la rage… 

Cette école doit devenir le symbole de notre résistance car 

L’ADMINISTRATION VEUT NOUS METTRE AU PAS !

Un régime d’oppression se met sournoisement et insidieusement en place. Il nous faut réagir ensemble et rapidement. 

C’est pourquoi, au côté des parents qui soutiennent et demandent le retour de leur équipe enseignante, nous devons nous mobiliser pour nos collègues mais aussi pour nous.
Participez au rassemblement 
samedi 11 octobre à 13:30 
devant l’école François Chapuis de Ciry le Noble 

 

Ciry le Noble

Acharnement et oppression !

Nos quatre collègues de Ciry le Noble 

toujours dans la tourmente !

Le suicide de Caroline Grandjean comme autrefois celui de Christine Renon vient d’ébranler le monde enseignant en cette rentrée 2025. 

Mais quoi d’étonnant à cela ? L’Education Nationale depuis des années pratique un management de plus en plus autoritaire, brutal et déloyal. 

Dans notre département, nous pourrions connaître un drame similaire.

L’« affaire » de Ciry le Noble, contexte et historique 

Nous sommes en février 2025. Cette histoire démarre sur les dires d’une personnelle de santé qui accuse toute l’équipe enseignante d’esclavage (un élève serait désigné chaque jour pour servir le café aux enseignants) et de massages (sous-entendu à caractère sexuel).

Cette dénonciation, faite en gendarmerie, a été saisie par le Procureur de Mâcon et, sans prendre le temps de la réflexion et des conséquences (l’affaire Betharam était dans tous les esprits), la DASEN de l’époque décide de placer toute l’équipe en mesure conservatoire, le temps de l’enquête judiciaire. Nos collègues l’apprendront par les médias pendant les vacances scolaires de février !

77 élèves (tous les élèves de l’école + 5 élèves scolarisés en 6ème?) seront entendus en gendarmerie, certainement autant d’adultes (parents, personnels périscolaires, maire, adjointe aux affaires des écoles, IEN, APC, enseignants… )

Les médecins de nos 4 collègues proposent alors spontanément de les placer en accident de travail et nos collègues demandent la reconnaissance de l’accident de travail avec imputabilité au service.

Fin mars, nos collègues obtiennent la Protection Fonctionnelle. Le cabinet de la Rectrice écrit : « Au regard des accusations et propos diffamatoires dont vous faites l’objet, je réserve une suite favorable à votre demande de protection ».

En mai, les conclusions de l’enquête judiciaire tombent : la procureure annonce un non-lieu pour  » absence d’infraction pénale « .

A juste titre, nos quatre collègues auraient dû être réintégrés. Mais non, une DASEN est nouvellement arrivée (1er avril) et veut comprendre pourquoi l’école en est arrivée là. Pourquoi pas… Elle diligente alors une enquête administrative du 17 au 19 juin 2025. Un peu rapide selon nous pour avoir un résultat vraiment objectif…Les suites nous donneront raison.

Dès cette annonce, le SNUDI-FO 71 demande à la DASEN qu’une réunion en direction des parents soit faite en amont par un représentant de l’Education Nationale pour expliquer les raisons de cette enquête et réhabiliter officiellement les enseignants après la décision rendue par la Justice. La DASEN refuse ! 

Tout au long de ces mois, vous imaginez sans mal, dans quelle détresse, angoisse mais aussi colère, se trouvent nos quatre enseignants ! Et leurs familles ! Non contents de ne pas avoir été soutenus ni accompagnés, ils ont attendu le 4 septembre pour que leur accident de travail avec reconnaissance de l’imputabilité au service soit accordé. Entre-temps, ils sont tombés à mi traitement après quatre mois d’arrêt maladie. Ainsi, en plus de la situation anxiogène, les problèmes financiers arrivent !

Enfin le 5 septembre, la DASEN convoque l’équipe pour les informer un par un des conclusions de l’enquête administrative et des suites qu’elle compte donner.

Naïvement, on pouvait raisonnablement penser que leur calvaire allait prendre fin. Pourtant la DASEN annoncera qu’elle pense déplacer les trois adjoints de l’école pour nécessité de service afin de redonner un fonctionnement apaisé à cette école et décide de la tenue d’une commission disciplinaire pour le directeur !!! Il y aurait des dysfonctionnements graves dans cette école.

La lecture de la conclusion de l’enquête est édifiante et accablante. Mais après consultation de leur dossier, il apparaît nettement que cette enquête a été menée à charge et est basée essentiellement sur des « on-dit », des cancans et ne s’affranchit nullement de la cabale menée par quelques individus de la commune. Plus grave, aucun fait reproché n’est daté et certains remontent à des années. Et surtout beaucoup de pièces à décharge n’ont pas été versées dans l’enquête administrative notamment des témoignages écrits (plus d’une vingtaine).

Que leur est-il reproché ? Pour les adjoints « rien qui ne leur soit directement imputable » mais ils doivent être déplacés pour permettre à l’école de retrouver sa sérénité. Ils reçoivent la décision le 1er octobre. Il est reproché au directeur des manquements professionnels concernant les missions relatives :

– aux relations avec les partenaires de l’école

– au pilotage pédagogique de l’école

– au fonctionnement de l’école

Un conseil de discipline est programmé le 6/10. La DASEN rendra sa décision prochainement.

Les origines :

Le problème vient essentiellement de pressions exercées par une petite partie de la municipalité (ingérence du maire dans les activités scolaires, communication agressive et autoritaire, absence de réponses aux courriels signalant des problèmes de sécurité dans l’école, demande aux enseignants d’utiliser leur soirée pour accompagner des sorties périscolaires) et, dans la mouvance de celle-ci, de quelques parents qui, après calcul -reposant sur les témoignages versés dans l’enquête administrative-, représentent moins de 6% des parents de l’école !

Et que dire de l’absence de soutien et d’intervention de la hiérarchie ? Tous ces problèmes ont été signalés à l’Administration (RSST, mails à l’IEN,…). Des signalements au Registre Santé et Sécurité au Travail sont toujours en cours depuis plus d’un an.

Ajouter à cela une pincée d’homophobie sous-jacente…

Heureusement, l’équipe est soudée et fait bloc face à ces attaques. Mais elle apparaît même trop soudée aux yeux de l’enquête administrative !! Alors, il faut « l’éclater » pour régler le problème…

Conclusions :

Le SNUDI-FO 71 parle en connaissance de cause puisque nous accompagnons nos collègues depuis le début. Nous avons cherché par tous les moyens l’abandon des charges et le retour des collègues dans leur école. Mais force est de constater que nous nous sommes adressés à un mur. Nous n’hésitons pas à parler de maltraitance institutionnelle.

Nos collègues n’ont plus rien à perdre ! 3 d’entre eux ont déjà reçu la réponse de l’Administration quant à la gestion de cette affaire ! Ils sont mutés dans l’intérêt du service ! Le directeur attend encore que la DASEN statue sur son sort.

Ne pensez pas que cela n’arrive qu’aux autres! Un parent qui porte plainte, un enregistrement « sauvage », une diffamation sur les réseaux, un maire malveillant, un collègue hostile…  Un jour ou l’autre, chacun d’entre nous peut se trouver concerné ! Si notre Administration parvient à ses fins, nous aurons tous une cible dans le dos. Pour se débarrasser de son chien, on déclare qu’il a la rage… 

Cette école doit devenir le symbole de notre résistance car 

L’ADMINISTRATION VEUT NOUS METTRE AU PAS !

Un régime d’oppression se met sournoisement et insidieusement en place. Il nous faut réagir ensemble et rapidement. 

C’est pourquoi, au côté des parents qui soutiennent et demandent le retour de leur équipe enseignante, nous devons nous mobiliser pour nos collègues mais aussi pour nous.
Participez au rassemblement 
samedi 11 octobre à 13:30 
devant l’école François Chapuis de Ciry le Noble 

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