Ciry-le-Noble – Un débat pas très serein autour du projet de fusion des écoles de Rozelay

On ne peut pas reprocher au maire de Ciry-le-Noble de ne pas informer la population sur des sujets qui la concerne. Mais au vu de certaines réactions, mardi soir, on se dit que, parfois, il serait plus intelligent de ne rien dire.

L’idée était d’éclairer les parents d’élèves sur la situation des deux écoles situées au quartier de Rozelay car la directrice académique a l’intention de supprimer un poste et donc de fermer l’école maternelle, à moins que la municipalité ne décide de fusionner l’école Jean Macé avec l’école Pasteur et concentrer maternelle et élémentaire à Jean Macé. « Nous passerions de 3 classes à 2 avec 4 niveaux par classe » expliquait  Guillaume Boulade inspecteur de l’Education nationale, secteur Montceau.

Un inspecteur qui avait d’abord pris soin de préciser le contexte avec la baisse démographique que connaît l’académie de Dijon et en particulier la Saône-et-Loire. Il se projetait ainsi à la rentrée en septembre 2025 avec, en prévision, 18 élèves à la maternelle Jean Macé et 23 élèves en élémentaire à Pasteur ce qui ferait 41 élèves sur deux écoles qui regrouperaient 3 classes avec « une moyenne d’élèves par classe très basse » notifiait Guillaume Boulade. Sont comptés aussi les enfants de moins de 3 ans, car sans eux d’autant que l’Education nationale ne les prend pas en compte, ce sont donc 36 élèves et non plus 41. Signalons également que 11 enfants qui habitent Perrecy-les-Forges sur Rozelay sont scolarisés aux écoles de Rozelay à Ciry-le-Noble.

Moins d’habitants, moins d’enfants, généralement le couperet tombe avec la suppression d’un poste d’enseignant. « Nous avons alerté la municipalité dès la rentrée dernière, tout a été fait dans la concertation. Nous vous présentons les choses telles qu’elles pourraient être envisagées » signifiait l’inspecteur.

Aussitôt dans la salle de classe de Jean Macé, des parents faisaient connaître leur réprobation. « Des gens vont se barrer, comment peut on envisager que nos enfants se retrouvent dans une classe de 4 niveaux différents ! » Réponse d’un enseignante, « à Mary, ça se passe très bien ».

Un autre parent s’interrogeait alors que 9 appartements Habellis sur Rozelay vont être rénovés, « pourquoi des familles viendraient si une école ferme ? » ou encore, « d’ici 3 ou 4 ans, il n’y aura plus d’écoles à Rozelay ».

« Ce n’est qu’un projet » rappelait Guillaume Boulade, « la décision définitive sera prise le 20 février, le 28 au plus tard ».

« Vous prenez des décisions sans connaître la réalité dans les écoles de Rozelay, actuellement nous avons 3 supers institutrices et au 28 février, nous ne saurons pas qui seront les enseignantes » argumentait on dans la salle alors qu’un papa, visiblement très remonté, formulait le cliché de trop. « C’est madame la directrice académique qui prendra la décision. Mai elle est où ? Si elle était là, elle finirait dans le placard ».

L’inspecteur et une enseignante réagissaient dans la seconde, « ce que vous dites n’est pas acceptable ».

En attendant, si fusion il doit y avoir, c’est le conseil municipal qui prendra la décision. Une fusion qui nécessitera des travaux sur le site Jean Macé qui ont déjà été évalués entre 25 et 30 000 € dont 50% financés par l’Education nationale.

Au bout d’une heure et une tension palpable, le maire, Alain Robert, mettait fin à la réunion d’information.

En résumé, le projet serait, sur un seul site _ à Jean Macé _ , 2 classes, 2 enseignantes dont une directrice et la préservation du poste d’ATSEM.

La balle est dans le camp de l’Education nationale.

 

J.B.

 

L’idée de Jean-Charles Diry, conseiller municipal de la minorité et par ailleurs inspecteur d’académie (Lyon) serait d’obtenir une dérogation pour accueillir à la maternelle tous les élèves de moins de 3 ans de la commune et conserver ainsi un poste.  « C’est une piste à discuter » dira-t-il. Guillaume Boulade a pris note.

 

 

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