Communiqué de presse de l’Union Départementale CGT de Saône et Loire.
La crise sanitaire extrêmement grave, que traverse le monde et notamment notre pays, amène à prendre des mesures indiscutables pour protéger la santé des citoyens.
D’abord, il faut veiller à ne pas surcharger les hôpitaux, déjà fortement fragilisés par les politiques d’austérité menées depuis des années, en empêchant la circulation du virus.
C’est grâce à ce système de santé et à l’abnégation du personnel soignant que les vies de toutes et tous, et en particulier des plus fragiles, peuvent être préservées. La CGT a une pensée particulière pour tou-tes et tous ceux qui se battent aujourd’hui contre la maladie et apporte tout son soutien aux familles dans cette période.
La CGT salue de nouveau tous les agents hospitaliers, des services et entreprises publics qui, attachés à leurs missions et au service des citoyens, poursuivent leur travail dans des conditions extrêmes.
La CGT salue également tous les salariés du privé, du commerce, des transports, de l’agroalimentaire, etc… des secteurs où la crise montre à quel point leur travail est nécessaire.
La CGT pense également à celles et ceux qui ont été contraints d’arrêter leurs activités professionnelles et personnelles pour répondre à une situation sanitaire sans précédent.
Nous réaffirmons ici l’urgence de continuer à défendre notre protection sociale, socle commun de nos droits et qui permet à de nombreux travailleurs une garantie des salaires, mais aussi à celles et ceux qui souffrent, un accès aux soins à l’hôpital public sans condition de ressources.
Oui, la CGT est fière de se battre pour la défense de notre système de protection sociale et notamment depuis le 5 décembre aux côtés de milliers de salarié-e-s du privé, fonctionnaires, jeunes, retraités et privés d’emplois.
Jamais par le passé et dans l’avenir, le monde de la finance ne se mettra à disposition du peuple, quand nous vivons des périodes difficiles comme aujourd’hui.
Seule notre protection sociale est mise à contribution, soit par la Sécurité Sociale avec le paiement des salariés qui gardent leur enfant, soit par l’assurance chômage qui paye l’activité partielle.
Rappelons-nous simplement la crise financière de 2009 où le président Sarkozy a emprunté 600 Milliards à la Banque Centrale Européenne (BCE) pour renflouer les banques françaises (somme jamais remboursée à la BCE) créant ainsi une dette financière pour le pays de plus de 1 000 Milliards.
Mais tout n’est pas acceptable ! Le ministre de l’Économie le disait « Quand la maison brûle, on ne compte pas les litres d’eau pour éteindre l’incendie ». Or beaucoup trop d’entreprises, à l’heure actuelle, refusent de suspendre leurs activités, alors que celles-ci ne sont pas indispensables à la vie de la nation, et continuent à faire travailler des salariés, sous-traitants, intérimaires, sans même respecter les précautions élémentaires. Ce n’est pas possible.
On ne peut pas d’un côté écouter les discours des scientifiques, chercheurs, médecins qui appellent à une véritable mobilisation citoyenne pour sauver des vies, déclarer l’état de guerre comme l’a fait le Président Macron et accepter que des entreprises ne contribuent pas à l’effort nécessaire de solidarité nationale.
Ce n’est pas acceptable ! Les constructions d’un bateau, d’une voiture, d’une maison, etc. ne peuvent-elles donc pas être décalées dans le temps ? Cela nécessite-t-il de faire courir des risques au personnel soignant et à toutes celles et ceux qui ne pourront être pris en charge de manière optimum ?
La CGT en Saône et Loire demande officiellement que les organisations syndicales et patronales en lien avec la préfecture et la DIRECCTE listent ensemble les entreprises essentielles à la continuité de notre vie, que celles-ci s’engagent à protéger leurs salariés, tant par la fourniture d’équipements individuels que par la mise en place de mesures collectives, et que les autres diffèrent toutes leurs activités avec paiement des salariés.
Les employeurs refusant de respecter les consignes de sécurité auraient une lourde responsabilité sur la santé de leurs salariés et la propagation du virus.
Nous demandons que des réunions téléphoniques régulières puissent se tenir entre l’ensemble des acteurs du travail et les pouvoirs publics.
Nous demandons explicitement à Monsieur le préfet de mettre à l’arrêt total dès aujourd’hui les entreprises n’ayant pas de nécessité pour le bien public et de donner exclusivement le matériel, tel que les masques ou le gel hydro alcoolique, à celles et ceux qui en ont réellement besoin pour protéger leur vie et celle de leurs proches.
En ce sens, nous lui demandons solennellement d’accepter toutes les demandes d’activité partielle pour ces entreprises et d’appliquer le « quoiqu’il en coûte » du Président de la République …
En effet, des demandes d’activité partielle sont refusées comme pour APERAM Gueugnon qui en a pourtant bénéficié en 2019 malgré 200 millions de bénéfices et où le travail devrait reprendre avec masques pour produire de l’INOX, alors qu’il en manque dans les hôpitaux !
Et la peur au ventre, les salariés doivent faire valoir le droit de retrait, ce qui est inacceptable !!!
Nous demandons aux entreprises de prendre en charge toute les pertes éventuelles de salaire car la solidarité ne doit pas être à sens unique. Nous tenons à préciser que, pour la CGT, les aides doivent être attribuées en priorité aux PME, TPE, artisans et commerçants qui eux payent leurs impôts en France, ce qui n’est pas le cas de nombreuses entreprises ou grands groupes cotés en bourse.
La CGT refuse également que soient renforcées des dérogations généralisées au code du travail en matière d’horaires de travail, de repos hebdomadaires, de prises de congés. La conscience professionnelle et le sens de l’intérêt général suffisent à l’engagement du monde du travail.
Les milliards d’euros annoncés pour soutenir l’économie doivent être utilisés de façon plus équitable, d’abord à la protection urgente des travailleurs et des travailleuses les plus impliqués dans cette crise. Ils doivent aussi servir à un financement intégral du chômage partiel car les règles n’ont pas changé en la matière sauf pour les entreprises qui seront remboursées, elles, à 100%. Certains grands groupes financiers ont les moyens de contribuer à cette solidarité nationale.
Nous demandons également au gouvernement, dans le cadre de l’état d’urgence, de mettre à contribution les assurances privées.
La CGT en Saône et Loire continue à être présente et disponible à tous les niveaux pour la défense des intérêts et de la santé du monde du travail.
Nous appelons également le chef de l’Etat ainsi que le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour palier à la situation actuelle et à endiguer une éventuelle situation similaire.
Oui Monsieur le président, il est temps de prendre la mesure de la situation et toutes les dispositions pour protéger notre système de protection sociale et ainsi mettre à l’abri les citoyens de ce pays.
Nous saluons également les initiatives de soutien au personnel hospitalier qui se multiplient dans la période et invitons tous nos concitoyens à les prolonger bien au-delà de cette crise dans le cadre des prochains appels aux journées de mobilisation pour la défense de notre protection sociale et du service public hospitalier …
La CGT vous donne donc rendez-vous après la crise sanitaire à rejoindre celles et ceux qui revendiquent la défense et l’amélioration de nos services publics qui sont aujourd’hui, comme en 2009 et comme à chaque guerre, la seule garantie de défense de nos intérêts communs.
Pour toutes demandes de renseignements, n’hésitez pas à nous contacter par mail à : ud71@cgt.fr ou par téléphone au 03 85 57 35 15. La CGT en Saône et Loire reste disponible et active pour celles et ceux qui le souhaitent mais aussi pour rompre l’isolement et affirmer nos valeurs de solidarité. Rejoignez-nous en vous informant sur vos droits pendant cette crise en vous rendant sur nos sites : http://www.cgt.fr et/ou http://www.ud71.cgt.fr