Le canal du Centre est désormais au centre des préoccupations des territoires qu’il traverse paisiblement sur 112 km de Chalon-sur-Saône à Digoin via Chagny, Montceau et Paray-le-Monial.
Ce canal, il faut le faire vivre, lui redonner de l’attrait, éviter qu’il ne se la coule douce car il pâtit d’un manque de notoriété sur le plan touristique. C’est pourquoi, La Communauté Urbaine Creusot Montceau, la Communauté de Communes Le Grand Charolais, la Communauté d’agglomération Beaune Côte et sud, la Communauté d’Agglomération du Grand Chalon s’engagent ensemble aux côté de la Région Bourgogne-Franche-Comté, du Département de Saône-et-Loire et de Voies navigables de France pour accompagner et dynamiser la mise en tourisme du canal du Centre.
« Ce contrat va permettre de se réapproprier le canal du Centre » souligne Jean-Paul Baudin, conseiller communautaire Creusot Montceau en charge du canal.
La Région Bourgogne-Franche-Comté intègre le développement touristique des voies navigables dans son schéma régional de développement touristique et de loisirs 2017-2022. Le schéma régional de l’itinérance touristique adopté par la Région en novembre 2020 a inscrit le canal du Centre comme partie prenante des itinéraires d’excellence : EuroVelo 6 et Tour de Bourgogne à vélo. La politique régionale de soutien au développement des voies navigables porte sur quatre axes stratégiques :
- Promouvoir la destination, afin de convaincre tous les publics : touristes français et étrangers mais aussi les populations locales, du potentiel de la Bourgogne et d’affirmer son réseau fluvial comme l’une des armatures fortes de son développement touristique ;
- Améliorer l’offre et la qualité des services « sur l’eau », dans le souci de sauvegarder toutes ces infrastructures fluviales et de les adapter à leurs nombreux usages, en particulier les activités touristiques ;
- Favoriser et améliorer les activités et services « autour de l’eau » afin d’accélérer le développement des territoires traversés par ces voies d’eau et la diffusion large des retombées économiques ;
- S’organiser pour mettre en œuvre la stratégie. Ce dernier axe, transversal, transcende l’ensemble de la démarche de développement des voies navigables.
Il était temps que cette voie d’eau qui « à une autre époque représentait les autoroutes d’aujourd’hui » rappelle Sébastien Martin, président du Grand Chalon, de la valoriser. « Nous avons trop négligé le canal » ajoute David Marti son homologue de la CUCM même si cette dernière a rénové le port de Montceau-les-Mines situé en plein centre-ville.
Gérald Gordat, président du Grand Charolais, se montre par conséquent très intéressé, surtout pour le port de Digoin « qui a besoin de travaux ». En effet, si tout le monde se réjouit de ce contrat y compris le Département, il est un point essentiel soulevé par Patrick Ayache, vice-président de la Région en charge du tourisme, « l’entretien du canal du centre a pris un retard considérable » alors que « nous voulons en faire un vrai joyau ».
Bertrand Specq, directeur territorial centre Bourgogne de Voies Navigables de France partage cette volonté de développement économique et sait que VNF n’est pas parfait mais « nous sommes réceptifs sur le plan financier avec 300 M € sur 10 ans ».
Ce contrat est stratégique mais le travail (sur 5 ans), ne fait que commencer et « les difficultés aussi » prévient David Marti. Le canal du Centre n’est pas qu’un long fleuve tranquille. Un contrat, un canal et un programme touristique à diffuser en clair pour l’attractivité touristique des territoires.
Désolé Kad (Merad) lui qui a désormais un pied-à-terre non loin de Montceau-les-Mines.
J.B.
Avant de parler d’activité touristique, il faudrait peut-être déjà remettre toutes les berges en état, ça s’effondre de partout. Si un jour ses travaux sont entrepris ça risque bien de couler tous les budgets.
C’est bien de financer le tourisme autour du canal, mais autour d’un canal dans quel état ?
« L’entretien du canal a prit un retard considérable », dixit Mr Ayache.
C’est le moins que l’on puisse dire. Les rambardes de sécurité sont dans le vide, les terres agricoles et le chemin de halage tombent dans l’eau, les arbres déracinés ne sont plus enlevés, les talus plus débroussaillés. Alors, oui il y a du boulot, et c’est la dessus qu’il faut d’abord mettre du pognon, parce que faire de la com sur un canal en déliquescence, c’est « se peigner dans son calot » !
Ceux qui comme moi ne sont pas tout jeunes se souviennent sans doute d’un canal bien entretenu ainsi que le chemin de halage.
C’était nécessaire pour que les chevaux, bourricots, puissent tracter les péniches. Oui, il y en avait encore quelques unes fin des années 50 et j’ai même le souvenir d’une brave dame qui tirait elle aussi la péniche avec son âne. Heureusement ce temps est révolu.
Le chenal en lui même était bien entretenu et les bords grâce aux palplanches assuraient l’étanchéité. Les biefs mis en chômage (c’est à dire vidés de leur eau pour réparation) étaient fort rares.
Ce temps est révolu. Que s’est-il passé entre temps ?
A cette époque, éclusiers et services techniques de la DDE assuraient la surveillance et l’entretien des installations et œuvraient avec des moyens légers.
Au fil du temps, on a réduit les effectifs et les moyens pour confier à des entreprises privées certains travaux. Or, par souci de rentabilité, celles-ci utilisent des engins lourds. Résultat, lorsqu’elles réparent 500 mètres de berges en un temps record, leurs engins en endommagent autant d’autres.
Ceci explique que chaque hiver, on voit de trop nombreux biefs vides.
Néanmoins, je ne suis pas sûr que cet aspect des choses nuit le plus au tourisme fluvial, ni à L’Euro-véloroute vu que les touristes nous visitent surtout entre le 1er Avril et le 30 Octobre et qu’à cette époque, il y a tout de même de l’eau.
Par contre, je voudrais soulever les deux points suivants :
Le premier ne concernant d’ailleurs pas que le canal.
1) En dehors de fin Juin à mi-Septembre, beaucoup de lieux de visite sont fermés. Peu de portes-ouvertes, peu de manifestations festives. C’est bien beau de vouloir attirer les touristes mais que peuvent-ils faire pour s’occuper ?
2) En ce qui concerne le canal et la vélo-route, même l’été il y a un problème. Entre Chagny et Palinges, un seul camping mis à part St Léger sur Dheune qui est naturiste (même si je crois savoir qu’il accepte les textiles). L’étape est donc bien trop longue pour les familles à vélo avec de jeunes enfants. Un petit camping municipal tout simple en bordure de canal du côté de St julien sur Dheune ou environs pourrait être envisagé.
Ceci étant, un canal bien entretenu (donc accessible l’hiver) serait à la fois plus attractif pour les touristes et utilisable pour le transport de denrées non périssables, ce qui serait meilleur pour la planète que le transport routier.
les sous vont pour l’euro 6 et bonjour les vélos.
les pêcheurs ont les miettes
Ce n’est pas à moi qu’il faut le dire. Ma première carte de pêche date de 1967. J’admets que quand tu pêches au « déboîté » sur le chemin de halage, c’est risqué. Je me suis d’ailleurs fait écraser un brin de ma « Garbo » par une mobylette il y a une dizaine d’année. L’assurance m’a remboursé. Mais n’opposons pas vélo et pêche. Là aussi, la Saône et Loire peut briller.
Outre le canal, entre la Saône (ses grosses carpes), la Loire , La Grosne, (et ses énormes silures), la 1ère catégorie, le Ternin, le Méchet (et ses truites), l’Arconce (friture et beaux brochets), ses plans d’eau : Autun, les Settons, Panecière Torcy (les Sandres), l’étang aux moines etc. Où que l’on réside les possibilités sont multiples dans le 71.
C’est aussi une voie à explorer pour promouvoir notre région et aussi pour initier les enfants à la pêche. J’ai commencé dans l’Arroux à l’âge de 6 ans avec mon grand-père… Mon premier poisson était un vairon, je m’en souviens encore.
Merci, à JLB 71
Il est évident que vous connaissez bien le sujet de notre canal.
C’est très agréable de lire un commentaire pertinant et objectif.
Tout à fait, d ‘accord avec vous, nous avons un patrimoine qui a du potentiel à exploiter par tous les moyens.
Merci pour ton soutien. Moi aussi j’aime ma région, ses paysages variés, son patrimoine historique et j’aime surtout partager la grande connaissance que j’en ai. Beaucoup de gens partent très loin en vacances alors qu’ils n’ont jamais réalisé qu’il y avait des merveilles à visiter et des tas d’activités possibles au pas de leur porte.
En Saône et Loire on a tout sauf la mer et le ski…