Le scénario co-écrit par Vinicio Bertocci, Daniel Bouton et Casimir Kielbasa n’a rien de rocambolesque. Pas de flics qui poursuivent des truands qui prennent la fuite à grande vitesse dans les rues montcelliennes ou de monstres gluants qui sortent du canal du Centre et viennent tout détruire sur leur passage. Au Caméra club Montceau on verse dans la nostalgie. Deux enfants parisiens, Alicia et Matthias viennent en vacances à Montceau-les-Mines chez les grands-parents. Maria, leur grand-mère leur fait visiter la cité minière, leur fait part de sa vie dans l’après-guerre, les années 50.
Les premiers tours de manivelle ont débuté il y a un an, c’est déjà en juillet.
Lundi dernier, l’équipe de techniciens et les acteurs avaient rendez-vous pour les plans en intérieur avant d’investir les bords du lac du Plessis, « même si l’élagage des arbres n’a pas toujours facilité les prises de vue » signale au passage Roland Quenouille, le monsieur relation presse de la troupe.
Alicia et Matthias sont donc deux enfants parisiens qui découvrent une ville de province et ses charmes. Les grands-parents servent de guide. Lui, ancien mineur, a joué du saxo et animé les soirées dansantes. Elle, Italienne, est arrivée en France à l’âge de 9 ans et a joué dans la grande équipe de la Gerbe.
Dans l’intention de donner encore davantage de relief à ce film documentaire, il est prévu d’y insérer le témoignage d’anciens mineurs qui ont vécu la catastrophe Plichon. De coller également, grâce à la collaboration de Patrick Pluchot et de son musée école, des vidéos de 1953 sur la fête des écoles ou encore des images de l’ancien vélodrome qui se tenait à la place des terrains de tennis à Salengro.
Il reste encore du travail aux cinéastes amateurs montcelliens, « mais ça avance, à notre rythme » précise Roland Quenouille. « Nous avons tout notre temps ».
Jean Bernard