Son bonheur est d’être sur un ring. Michaël Lacombe est de la race des athlètes qui aime par-dessous tout son sport. Aussi parce qu’il a fait vibrer, exulter voire pleurer le peuple montcellien aux réunions de boxe. Mais ses supporters ne pensaient plus le revoir entre les cordes à l’issue de sa défaite à Sanvignes il y a un an pour la ceinture IBF Méditerranée. Le soir même, Michaël Lacombe annonçait sa retraite chez les professionnels.
Mais le goût de la défaite digérée et effacée, le boxeur montcellien s’est très vite rendu compte que son public en voulait encore, que tous les ans, il attend un Lacombe sur le ring pour qu’il fasse briller les couleurs du Fight club. « Je ne me suis jamais réellement arrêté. Je devais prendre ma retraite de boxeur mais le public me demande » expliquait-il vendredi soir au V&B à l’heure de la pesée.
La retraite attendra encore un peu. Michaël Lacombe remonte sur le ring samedi 11 novembre à Sanvignes avec l’objectif de s’emparer de la ceinture vacante WBF des moyens contre le Bosniaque Branislav Malinovic dont la particularité a été de boxer en mars dernier au Zénith de Paris, Victor Yoka, le frère de Tony, champion olympique des super-lourds à Rio et aujourd’hui professionnel chez les lourds sans être très convaincant. Le Bosniaque s’est incliné au premier round.
Difficile toutefois de mesurer la valeur de Branislav Malinovic. Il a 28 ans, compte 17 victoires dont 6 par KO, 9 défaites dont 4 par KO et 2 nuls. Devant lui, se dressera un Michaël Lacombe plus expérimenté (32 ans) et dont la science de la boxe est un atout qui pourrait justement faire la différence.
Pour ce combat, c’est son frère, Mehdi, qui l’a préparé. « Nous avons regardé des vidéos de mon adversaire mais entre la théorie et la pratique, il y a souvent un gouffre. L’essentiel, c’est de gagner » a déclaré Michaël qui va donc disputer son 23e combat chez les professionnels. Une victoire et le Montcellien pourrait lorgner une trajectoire mondiale. Un autre résultat dépendra surtout de l’état d’esprit du boxeur. Lui seul sait.
J.B.