Blanzy – Vidéoprotection : réponse locale à un enjeu national

Prochainement, 3 caméras au bourg et 4 au quartier des Rompois seront installées dans le cadre de la vidéoprotection. Jean-Marc Frizot a voté favorablement la délibération mais sans enthousiasme.

La sécurité, dans nos villes comme dans nos campagnes, est un sujet prégnant. Elle demeure l’une des priorités des Français.

L’une des solutions auxquelles les communes adhèrent de plus en plus est la vidéoprotection, avec l’installation de caméras. Ces dispositifs ne résolvent pas tout, mais « ils aident à élucider certaines affaires. Sans la vidéo, l’assassin de la petite Maëlle n’aurait pas été appréhendé », a commenté le maire Hervé Mazurek, mercredi soir, lors du conseil municipal de Blanzy, lorsque la question de la mise en place d’un système public de vidéoprotection urbaine sur le territoire communal a été abordée.

Roger Montel, adjoint au maire, a rappelé que « la municipalité mène une politique globale de prévention et de dissuasion avec la présence sur le terrain de la police municipale », même si Blanzy « ne souffre pas d’une insécurité particulière », a-t-il souligné.

Cependant, l’objectif de ce projet est à la fois d’améliorer la sécurité des personnes et des biens, de répondre davantage aux attentes sociales en matière de prévention et de sécurité, mais aussi de lutter contre le sentiment d’insécurité. Une première phase sera lancée cette année, avec l’installation de trois caméras dans le bourg et de quatre caméras dans le quartier des Rompois.
Dans le cadre d’un groupement de commandes avec les communes de Montceau et de Sanvignes, les marchés de travaux ont été confiés à EQUANS – Ineo Infracom.

Le coût prévisionnel du projet (phase 1), tel que proposé, s’établit à 87 189,95 € HT.

Jean-Marc Frizot a annoncé qu’il voterait la délibération, mais « à contrecœur ». Il a précisé sa pensée : « Je le dis haut et fort, c’est à l’État de l’assumer. Je comprends bien que les maires s’y plient, puisque c’est la préoccupation des Français. » Il a poussé sa réflexion plus loin, estimant que le financement de la vidéoprotection « amène une confusion. On finit par croire que les communes sont responsables de la sécurité. Non ! C’est l’État. L’État est responsable de notre sécurité, qui n’est pas de la compétence d’une commune. Un point qui alimentera le débat des élections municipales. »

Hervé Mazurek, qui ne se représentera pas aux prochaines élections municipales, a reconnu que la sécurité est effectivement une compétence de l’État, mais a estimé que « l’intérêt va au-delà, et la réflexion dépasse Blanzy, quand il sera nécessaire d’étudier la possibilité d’une police municipale intercommunale », un sujet également évoqué par David Marti, président de la CUCM.

Renforcer le maillage de la vidéoprotection et étoffer — quand cela est possible — les effectifs des polices municipales ne saurait masquer le manque de policiers nationaux. « S’il y en avait plus, ça aiderait aussi », a ajouté le maire, sans se voiler la face.

J.B.

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