A 37 ans, il réalise son voeu celui d’être à son compte. Du côté de Blanzy, au 2 rue de Charbonnière plus précisément, la carrosserie-peinture vient de changer de main. Depuis le 1er avril, Raphaël Schied a succédé à Joseph Foncellu, une belle transmission entre l’ancien patron et son ouvrier, qui a tout appris avec lui pendant 15 ans.
Carrossier-peintre, une profession sans doute mal connue et reconnue encore de nos jours et pourtant quel beau métier que celui de remettre en état un véhicule qui a souffert. Cet amour du travail bien fait, Raphaël _ un prénom prédestiné, celui du peintre italien de la Renaissance _ en a fait son leitmotiv.
« J’ai commencé il y a quinze ans, je me suis toujours senti bien ici » dit-il. Alors l’idée de prendre la suite au départ de Joseph Foncellu, est tout sauf une surprise. Le métier, il connaît, la clientèle le connaît, lui succéder coulait de source.
Ce métier de carrossier-peintre, Raphaël l’a embrassé comme une jeune fille à qui on fait la cour.
Son plaisir est de redonner vie aux voitures de collections, ces vieilles autos des années 60 à 80 dont raffolent aujourd’hui les clients amoureux des balades le week-end. « C’est un marché qui se développe de plus en plus et la 2CV est indémodable », précise-t-il.
Son autre plaisir, outre la restauration, est de satisfaire le propriétaire du véhicule, « qu’il retrouve son moyen de locomotion en parfait état ».
Certes, aujourd’hui, d’ouvrier il est passé à chef d’entreprise, avec une pression supplémentaire sur les épaules. Mais elles sont solides. D’ailleurs, il est à la recherche d’un carrossier-peintre, « un ouvrier qualifié » stipule-t-il quand bien même a-t-il avec lui un apprenti.
En attendant de dénicher la perle rare, son entreprise, Raphaël Carrosserie, ne connaît pas la crise. Une voiture a toujours besoin de soins esthétiques. Et Raphaël adore les faire belles.
Jean Bernard