Blanzy – Les élus veulent prendre le train en marche

 

Le développement du réseau ferroviaire est un sujet pris très au sérieux par les communes du Bassin minier ou encore  la communauté urbaine Creusot Montceau qui ce jeudi soir va débattre précisément le développement de la voie ferrée centre Europe Atlantique (VFCEA).

Mercredi soir au conseil municipal de Blanzy, a été adoptée une motion à propos de la VFCEA en particulier du corridor fret européen.

 

La motion pour la concrétisation de la Voie Ferrée Centre Europe Atlantique (VFCEA) en corridor fret européen.

 

Entre Bordeaux et Paris la Voie Ferrée Centre Europe Atlantique (VFCEA), c’est à dire la liaison ferrée Nantes – Dijon est la seule transversale ferroviaire pour le fret longue distance qui peut relier les ports de l’Atlantique à l’Europe Centrale et à l’Italie sans passer par l’Île- de -France.

 

Inscrite au niveau européen au réseau central du RTE-T et intégrée au corridor fret européen Atlantique qui relie 23 ports de la façade atlantique (7 en France, 11 en Espagne et 5 au Portugal), elle peut donner aux chargeurs de ces ports un rapide débouché vers l’Europe Centrale. Elle peut ainsi devenir l’axe central qui alimente le corridor Atlantique

 

Alors que les deux tiers des échanges entre le Benelux, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Portugal se font par la route, la VFCEA peut à partir des ports de Nantes et Saint-Nazaire, permettre un acheminement de ces marchandises par « une autoroute de la mer », ce qui réduirait le nombre de camions traversant l’Aquitaine et les Pyrénées.

 

Parallèle à la Route Centre Europe Atlantique, déjà saturée par un nombre croissant de camions, la VFCEA constitue un débouché naturel aux 40 millions de tonnes de marchandises qui transitent chaque année, par la route entre la France et l’Italie et un prolongement vers l’Atlantique de la liaison Lyon – Turin, dont la mise en service est prévue début des années trente.

 

Prise en compte dans le projet du grand contournement de Paris, du COI, la VFCEA va contribuer à réduire le nombre de trains de fret passant par l’Ile -de France et ainsi permettra  d’augmenter le nombre de liaisons quotidiennes pour les usagers.

 

Alors que le gouvernement envisage de classer la Nièvre en « zone de revitalisation rurale », la concrétisation de la VFCEA en corridor fret européen peut ouvrir de nouvelles perspectives aux élus, aux territoires nivernais et aux acteurs économiques. Car les milliers  de tonnes de marchandises susceptibles de traverser la Nièvre et la Bourgogne seront un atout pour nos territoires, notre économie et l’emploi.

 

Alors qu’en France comme en Europe et de par le monde, le volume de marchandises à transporter va continuer à augmenter, la concrétisation de la VFCEA en corridor fret européen, comme le développement à tous les niveaux de l’offre ferroviaire pour les usagers, permettra de réduire de façon conséquente les émissions de CO2, le nombre de camions sur les routes et la consommation d’espace et ainsi contribuer au respect de la trajectoire de réduction des gaz à effet de serre auquel s’est engagé notre pays.

 

Les conseillers municipaux de Blanzy estiment qu’il y a urgence à concrétiser la VFCEA et ce corridor fret européen et demandent au Ministre délégué aux transports de donner une suite positive aux  exigences qui suivent.

Bien que sur le tronçon Nevers – Chagny, des travaux de régénération de voies sont en cours, nous demandons à SNCF Réseau de rendre publics le contenu et la programmation  des travaux qui auront lieu d’ici 2035 sur la VFCEA.

 

La non électrification de la partie Nevers – Chagny (160 km) et de la liaison Etang sur Arroux– Autun, étant l’obstacle majeur empêchant la concrétisation de la VFCEA, il nous semble urgent de demander à SNCF Réseau la reprise et l’actualisation des études en vue de cette  électrification ainsi que de celles sur la mise au gabarit du tunnel du Creusot et des ouvrages  d’arts sur l’ensemble de cette transversale.

 

Pour aider les élus et les territoires à se projeter, une étude des flux et natures des matières premières ou marchandises qui traverseront la France en empruntant la VFCEA est à solliciter auprès des services de l’État.

 

La concrétisation de ce corridor fret doit bénéficier des financements de l’État pour l’amélioration et la modernisation de réseau existant et de l’Europe. Pour cela, la France devrait porter un projet de création d’un fonds européen d’investissement social, écologique et économique alimenté par des avances monétaires de la BCE.

 

Pour garantir la cohésion des territoires ainsi que le développement économique et la création durable d’emplois de qualité, la concrétisation de la VFCEA doit faire l’objet d’une coopération entre les différents échelons de décisions ; et être l’objet d’un dialogue étroit entre les élus des territoires concernés, les autorités régionales, nationales et européennes et les acteurs économiques.

Un commentaire :

  1. Un sujet très intéressant……mais alors je crois que le train est passeet que les élus de Blanzy ne distingue plus que les feux arrrieres qui s éloignent…..cela fait plus de 40 ans que l on parle de l électrification de la voie DIJON / NEVERS……ET toujours rien…. si je me trompe pas dans le programme des travaux qui ont lieu en ce moment, la discussion de l électrification avait été abordéemais repoussée……repoussée…..très très loin…….pas de date…???? D après certains échos, tant que le nœuds parisien de l est né sera pas réglé. RIEN NE SE FERA …..!!!! . C’est bien que les élus de notre secteur se penchent sur le sujet.Bon courage à eux…..malheureusement la RCEA sera de plus en plus envahie par lr transport routier…..

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *