La Légion d’Honneur n’a toujours la même valeur selon le récipiendaire. Remettre l’insigne à un footballeur, soit-il champion du Monde suscite parfois la polémique.
Cette fois-ci, personne n’osera s’offusquer d’apprendre qu’un Blanzynois, Gilbert Chasserot, a reçu les insignes de la Croix d’officier de la Légion d’Honneur. Un sacré bonhomme à en juger par son parcours que le général de gendarmerie, Yves Cauchaudron, a narré avec distinction. Certain que Napoléon Bonaparte, à l’origine de la Légion d’Honneur aurait pris plaisir à lui décerner.
C’est à l’EVA à Blanzy entouré des membres de la Légion d’Honneur du comité du Bassin minier Creusot Montceau, son président, Paul Rhéty, le sécrétaire, Michel Beaussier, du président départemental, Jean-Pierre Chirat, le vice-président Jacques Myskowski et du maire, Hervé Mazurek, que Gilbert Chasserot, accompagné de son épouse et de sa fille, a vu défiler « ses faits d’armes ».
« Gilbert Chasserot, vous êtes né à Blanzy en 1929 et sur les pas de votre père vous êtes vous aussi allé à la mine de Blanzy. Dès 18 ans vous avez choisi de vous tourner vers la carrière des armes pour y servir votre pays et vous avez successivement servi dans la Marine, la Légion Etrangère puis la Gendarmerie ». Ce n’est pas donné à tout le monde. « Bigre ! » ajoute Yves Cauchaudron.
De la mine, l’armée, Michelin, à la canne à pêche
C’est l’Indochine puis l’Algérie avant que Gilbert Chasserot ne s’engage dans la Légion Etrangère, « et vous voilà à patrouiller dans les rizières, apprendre le déminage en situation réelle et préparer votre paquetage pour Dien Ben Phu ».
En 1957, Gilbert Chasserot opte pour la gendarmerie nationale mais à peine marié en 1959, il repart en 1960 pour les commandos de chasse en Algérie. « Vous êtes à de multiples reprises récompensé par votre vaillance mais les citations ne protègent pas des balles et le 22 mai 1961 vous très grièvement blessé lors d’une embuscade où votre commando perd son chef, le capitaine
Prud’homme ».
Temps de pause, avec Maryvonne. Naissent deux enfants, Sylvie et André. Gendarme il a été, gendarme il restera et en 1964, Gilbert est affecté en Polynésie Française. En 1970, c’est le retour au bercail, à Blanzy. Gilbert Chasserot quitte l’uniforme et fait bénéficier Michelin de ses compétences « multi-cartes ». Puis en 1985, il décide de profiter de la vie et de troquer le stylo contre la canne à pêche.
« 35 années sont passées, mais vos courageuses et glorieuses actions pour contribuer au succès des armes de la France vous valent d’être promu aujourd’hui dans l’ordre de la Légion d’Honneur au grade d’officier. Juste reconnaissance de la Nation à l’un de ses fils qui lui a consacré les plus belles années de sa jeunesse » déclare avec fierté le général Yves Conchaudron .
La Légion d’Honneur lui va comme un gant.
Jean Bernard
Bravo Gilbert !.!.!
Je me rappel quand tu m’as reçu
Chez Michelin j’étais le onzième
embauché le 23 Mars 1970
dans ton service à VD !.!.!
Heureusement que tu étais là !!!
tu nous rendais toujours service !!!
enfin une médaille méritée! bravo et respect