Depuis le 22 octobre dernier, les machines sont à l’arrêt à l’usine Formopan à Blanzy. C’est le calme le plus complet comme au cimetière juste à côté. Depuis hier, le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône a prononcé l’oraison funèbre avec la liquidation judiciaire de l’entreprise blanzynoise.
Trente-cinq salariés vont être licenciés économique le patron également. Les lettres arriveront prochainement.
Comment une société telle que Formopan créée en 1995, spécialiste dans la fabrication de plan de travail très haut de gamme pour les cuisines, a pu en arriver là ? A croire que la qualité et le made in France ne font plus recette. C’est précisément le cas. « Malgré la crise en 2008/2010, nous avons continué dans la même direction alors que nos deux plus clients, Leroy Merlin et Castorama ont commencé à se tourner vers d’autres fournisseurs moins chers et de moindre qualité » explique Manuel Nogueira, secrétaire du CE et délégué CFDT.
Cette remise en cause n’a donc pas eu lieu et Formopan a agglutiné les dettes « et les renouvellement de contrats avec nos deux gros clients ne sont jamais arrivés » précise-t-il encore. Peu à peu, Formopan a été donc été lâché et les banques n’ont pas suivi d’où la mise en redressement judiciaire le 1er juin dernier. « Nous pensions que nous pourrions alors sortir la tête de l’eau mais il n’a pas été possible de trouver de la trésorerie ». Alors la seule solution pour assurer les salaires a été la liquidation judiciaire alors qu’un repreneur, deux jours avant le jugement, renonce.
« Ce n’est pas tout à fait perdu » estime Manuel Nogueira. « Ce repreneur n’a pas dit non, il voulait surtout s’assurer de la viabilité de l’affaire. A suivre donc. Avantage si ce repreneur revient en tant que cuisiniste, « le personnel passera en priorité pour relancer l’activité à Blanzy ».
Pour Hervé Mazurek, le maire de Blanzy, « c’est une très mauvaise nouvelle pour le territoire ». Il précise aussi que « la recherche d’un repreneur est toujours d’actualité » et que tout sera fait dans ce sens.
Jean Bernard
Monsieur Mazurek, n’as jamais été vu auprès des salariés et la il s’émeut de la situation.
le député fantôme vient demain à 11 h salle du conseil, c’est le moment de lui demander où il était pendant que l’entreprise déclinait!
Je ne comprends pas. Il y a tout de même des gens qui veulent de la qualité ! Il y a bien des gens qui achètent des bijoux, il doit bien y en avoir qui veulent des meubles de qualité ?? Donc le problème n’est-il pas la recherche de bonnes fillières, des « bons » clients, je veux dire des clients interessés, en adéquation avec les produits de qualité fabriqués chez Formapan. Ne nous prend-on pas pour des idiots incapables de choisir nos produits, (ou la société nous force-t-elle à consommer… de la « gnognotte »).