Où peut-il mieux exposer qu’au Coquillage à Blanzy ? Au Coquillage à Blanzy, évidemment. Pour base de lancement, Fabien Brelier a trouvé son coin pour y accrocher ses oeuvres.
Fabien Brelier, c’est un artiste dont le style n’a pas véritablement de nom. « On me dit que ça ressemble à de l’art singulier » dit-il. Une ressemblance effectivement avec ce côté surréalisme et contemporain. Claude Lévi-Strauss décrivait déjà en 1962 un « art du bricolage. Le bricoleur reste celui qui œuvre avec ses mains, en utilisant des moyens détournés par comparaison avec ceux de l’homme de l’art ».
Fabien Brelier, il signe Fab, logique, est né à Saint-Vallier, a habité au Bois du Verne quand son père travaillait à la mine avant que toute famille parte à Nevers.
Fab, il est fan de BD et fait donc de la bande dessinée avec son pote FTM. Le premier signe les dessins et le scénario, le second écrit des texte qui viennent enrichir la BD qui a pour titre Fanzine.
Le Fanzine, en vente à 3€ et tiré à 50 exemplaires, c’est de la BD un peu destroyed. « J’ai dessiné le clown Ronald Mc Donald, je le fais disparaître. J’ai croqué aussi un hooligan du FC Gueugnon. C’est un radioactif » (en rapport avec la décharge enterrée près du stade Jean Laville).
Une toute petite production. « On n’a pas trop de finance » précise Fabien Brelier.
Quand il peint, tout vient de son esprit, il se focalise sur des têtes. « C’est un peu violent, il faut que je passe à autre chose ».
Fab est un autodidacte comme souvent dans l’art singulier. « Après le bac, j’ai fait un an aux beaux arts à Bourges mais j’aimais trop faire à la fête », admet-il. Aujourd’hui, à 37 ans, il a mis le clignotant à nouveau au BDV. Sa peinture est un exutoire.Le dessin sur le camion de La Bouquinerie au BDV, c’est lui.
Jean Bernard
Fab expose au Coquillage jusqu’à la fin du mois de juin.