On aurait pu penser qu’avec des finances saines, un excédant de 800 000 sur l’exercice 2024, pas d’emprunt en 2024, des économies d’énergie notamment avec le nouvel éclairage public, le débat d’orientation budgétaire proposé aux conseillers municipaux mercredi soir, aurait inspirer ces derniers.
Le maire, Hervé Mazurek, aime à le répéter, « notre gestion est rigoureuse et audacieuse pour préparer l’avenir ». Jamais la ville n’a été si peu endettée. Alors est-ce l’approche des élections municipales en mars prochain qui a fait que personne n’a voulu dévoiler ses idées, voire son programme ou simplement ses intentions, en attendant, seul Christian Grand a évoqué un possible grand chantier, la rénovation de l’hôtel de ville.
Ou alors, tout le monde attend la fin du chantier de la RCEA pour engager une réflexion sur les aménagements du centre-bourg. « La communauté urbaine s’est engagée à soutenir Blanzy post RCEA » a rappelé Jean-Marc Frizot, par ailleurs vice-président à la CUCM.
Ou alors, les conseillers municipaux privilégient la rigueur, car les collectivités vont contribuer à réduire la dette de la France. De plus, étant donné que l’augmentation de la DGF (dotation globale de fonctionnement versée aux collectivités) « sera plus faible que le niveau de l’inflation, la DGF connaitra une baisse en volume », avançait le maire.
Néanmoins, Hervé Mazurek a lancé des pites, « pourra-t-on toujours pratiquer des tarifs avantageux à l’école de musique, au restaurant scolaire, entre autres ? A nous de trouver un équilibre dans notre rôle d’amortisseur social et répondre aux exigences de la population ». Parce ce qu’il faut tenir compte de la baisse démographique donc moins de dotation, du vieillissement de la population aussi. « Heureusement que la CUCM et son service économique attire de nouvelles entreprises notamment sur Coriolis » poursuivait le maire. Il s’interrogeait encore sur le personnel municipal (60% du budget), « faut-il ne plus remplacer un départ à la retraite alors que nous devons prendre en compte « les nouvelles obligations dans le domaine des ressources humaines (augmentation des cotisations CNRACL, protection sociale complémentaire…) ? Nous devons toutefois raison garder, conserver la qualité du service public et les bonnes conditions de travail de nos agents ».
C’est pourquoi, Hervé Mazurek proposait une prime à tous les agents entre 150 à 200 € versée en septembre. « Nous sommes en capacité de le faire, ce serait un geste ». Personne n’a été contre.
Sophie Clément, Jean Montmaron (adjoint à la culture), Jean-Louis Savetier (adjoint aux solidarités), Séverine Girard-Leleu (adjointe à la scolarité) ou encore Concetta Brenier (petite enfance), ont tous prôné pour maintenir et développer les axes principaux au profit de tous les publics et mettre la solidarité au coeur des actions.
L’audace attendra peut-être le vote du budget primitif 2025 le mois prochain. Les orientations ne sont pas les décisions.
J.B.