Sur une petite route du Morvan, au bout des 4 km, un léger droit avec un dévers, à fond de 6e, le compteur affiche 205 km/h. En quelques mètres, le régime moteur tombe comme la foudre sur un arbre en un éclair. Il n’y a pas de place pour faire demi-tour, alors un coup de frein à main et l’Alpine est déjà sur le chemin du retour.
Une heure auparavant, Pierre, mécanicien chez Vaison et Patrick qui a accompagné Christophe Vaison sur les rallyes de 1996 à 2006, ont fait toutes les vérifications sur la voiture. « On ne doit pas rouler avec moins de 15 litres d’essence dans lé réservoir, c’est pour être en condition course » avertit Pierre.
Pendant deux jours, mardi et mercredi, Christophe Vaison est en essai. Avec le retour du soleil, les couleurs verdoyantes du Morvan donnent plus envie de se coucher dans l’herbe que revêtir une combinaison, la cagoule, le casque et le Hans. Le pilote au palmarès et à la carrière automobile digne d’un grand nom du sport, prépare le rallye des Vins, samedi et dimanche prochains. « Cette saison, je n’ai fait que deux petits rallyes, c’est pourquoi j’enchaîne deux jours d’essai. Le but, sur une route fermée de 4 km, c’est d’enchaîner les runs comme pour une spéciale de 15 km » explique-t-il.
L’essence, la pression des pneus, « quand je dis la pression à l’avant, c’est 100 grammes de moins à l’arrière » dit-il à Patrick, dureté des pneus, on ausculte tout chez Vaison et l’ordinateur détecte la moindre alerte.
Tout est paré. Christophe Vaison n’oublie pas sa nouvelle arme fatale (il rigole), une paire de lunettes à ma vue, fumée et qui tranche le relief. Elle vient de Sandra Lunettes, » je peux bien lui faire un peu de pub ! »
Christophe Vaison compte
7 victoires au rallye des Vins
D’abord, chauffer le fauve de 300 cv. Un grand coup de volant à gauche, un grand coup de volant à droite, à gauche, à droite… « A l’avant les pneus sont neufs et peu trop durs, il faut enlever la première pellicule » précise le pilote.
Cette fois, c’est la bonne. « Je mets le boost », lance-t-il dans le micro du casque. On ne voit plus le temps qui passe ni les arbres. Christophe Vaison est en action. L’Alpine colle à la route, elle est aspirée par le bitume. Rien ne bouge et si l’arrière vient à décrocher d’un poil, un coup de poignet sur le volant remet le bolide sur la bonne trajectoire avec un grand coup d’accélérateur.
150, 160, pied sur le frein, l’autre sur l’accélérateur, Christophe Vaison offre un festival. Dans les grandes courbes, plus ça tourne, plus il pousse. Incroyable, ça passe ! « Je peux encore aller plus vite, là je roule à ma main » dit-il.
Ce week-end au rallye des Vins, Christophe va devoir faire fort. « Les jeunes, ils roulent très vite, si j’arrive à rentrer dans le dix, ce serait bien ». L’an dernier, ll a terminé 5e le samedi et dimanche, ‘quand je pointais à la 7e place, le perds l’avant et l’arrière tape dans un rocher ». Il restait encore une spéciale à disputer.
Un pilote qui va vite, c’est Ghislain Barbier qui a préparé une Porsche encore plus élaborée, plus légère dans une belle robe grise. Elle affiche aussi 100 cv de plus que l’Alpine RGT. Christophe Vaison l’a essayée sur les routes du Morvan. « Je ne la sens pas » lâche-t-il à son retour. « Dans les courbes, la Porsche met 1 » à l’Alpine ». Il enlève le casque et ajuste sa pensée. « Elle va bien ».
Christophe Vaison est un passionné de sport auto. Il faut l’écouter échanger avec son collègue sur la façon de prendre la courbe. Au passage, on lui demande combien de fois a-t-il remporté le rallye des Vins ? « J’ai gagné 7 fois avec la 306 Maxi et la 206 WRC ». Et le voici embarqué dans les souvenirs. Le moteur de l’Alpine vrombit, il est temps d’y retourner.
Jean Bernard
Que peut il se passer sur 4 km ??. 205 km/h, l’intelligence même sur ce genre de reportage
Pauvre Quiberon, la vie doit bien être triste pour vous.
C’est du sport auto!
Sur route fermée…Ca peut ne pas vous plaire, personnellement j’aurais aimé être dans la baquet du passager!
Cela doit être génial de faire un parcours avec un pilote comme Christophe Vaison…..peut être la » trouille mais génial, bravos a lui et bonne chance….maintenant pour ceux qui n aimé pas du tout , personne les empêche de regarder ou faire tout autre chose…..!!!!! C ‘ est comme la télé ceux qui critique une chaîne, personne les oblige à la regarde…..il y en a plus de 250……comme il y a des centaines de divertissements que la course automobile……
Le problème, J.P., c’est que les scientifiques ont maintenant mis en évidence l’influence de nos activités. Nous ne pourrons pas dire que nous ignorions.
Le problème,, c’est que ceux qui ont des moyens continuent de dénaturer notre environnement, souvent dans des buts purement ludiques
Le problème, c’est que nous avons tous de bonnes raisons pour ne rien changer et continuer de faire mumuse comme avant.
Je regarde, J.P, car il est intéressant de voir les capacités ou limites de certains humains.
Et certains développent des systèmes d’avenir pour la collectivité ex :
https://www.youtube.com/watch?v=9pEqyr_uT-k
Les capacités d’un drone et de son pilote face au champion du monde de F1
Mumuse….il fallait absolument mettre les personnes qui ont les moyens dans la » balance »…..vous voyez je ne connais pas Christophe Vaison, je ne pratique pas la course automobile…etc …etc… par contrer Christophe vairon à créé une belle entreprise , crée de l emploi,fait vivre indirectement des familles,à créer un circuit qui attire beaucoup monde,et beaucoup de gens de l extérieur…..etc etc….et oui et je vois pas ce qui est dénature sur notre secteur……il y a des étendues énormes tout autour …franchement l écologie il y en a » RAS LE BOL »,_et souvent les donneurs de leçons sont les pires…..
Je pense comprendre votre ire, JP.
Ce qui est dérangeant, c’est que les bilans et évolutions justifient un changement radical de nos comportements, .
Ce qui est dénaturé ? Rapide, débuter vers 2′ 30″
https://www.youtube.com/watch?v=zNuOH0_218k
Étendues énormes ? Notre biotope s’est constitué avec quelles surfaces de terres végétalisées ? Rien que localement, combien d’ hectares ont été goudronnés entre la RCEA, la centre centre, les ronds points, les parkings…. Sans conséquences ?
Si de petites structures remarquablement organisées paraissent de bien peu d’effets par rapport au global planète, il semblerait pourtant qu’il faille, dès maintenant, conditionner les humains à ce qui les attend, donc abandonner un certain nombre de pratiques.
Je suis amateur de sports mécaniques, admirateur des ingénieurs et techniciens capables d’optimisations fabuleuses,mais je pense que les faits doivent inciter à la réflexion si ce n’est à l’action…..
Mais, JP, on peut faire les deux : créer une belle entreprise, créer de l’emploi, faire vivre indirectement des familles tout en proposant des activités qui tiennent compte des limites et des réalités planétaires.
Le tout est de choisir les bonnes activités.