Assemblée nationale – Une différence entre Bayrou et Lecornu

En septembre dernier, la députée de Saône-et-Loire, Josiane Corneloup n’a pas accordé sa confiance à François Bayrou qui engageait la responsabilité de son gouvernement. Elle estimait que Emmanuel Macron avait commis une erreur de casting.

Cette fois-ci, Josiane Corneloup a donné une chance à Sébastien Lecornu et a voté en faveur du PLFSS. Dans un communiqué, elle explique pourquoi.

Communiqué de Josiane Corneloup, députée de Saône-et-Loire, 2e circonscription.

Pourquoi ai-je voté en faveur du PLFSS :

Pour la première fois depuis de nombreuses années, le Premier ministre a décidé de ne pas recourir au 49-3, ni de faire adopter le PLFSS par ordonnances, et donc de redonner tout son pouvoir législatif au parlement, ce que je salue. C’est la première fois en 9 ans que j’étudie au fond chacun des 57 articles. Je les connais par cœur.

J’ai voté ce PLFSS 2026, parce qu’après plus de 240 heures de travail passé dans l’hémicycle, à examiner chacun des articles, nous avons enlevé de très nombreux irritants pour les citoyens et notamment énormément de taxes. Ce ne fut pas un mince travail, puisque nous avons dû combattre les 2500 amendements de la gauche, qui n’étaient que des taxes supplémentaires à la charge des Français.

Grâce à notre mobilisation, le doublement des franchises médicales n’aura pas lieu, les retraites ne seront pas gelées mais indexées sur l’inflation, l’abattement forfaitaire de 10% sera maintenu, la taxe de 8% sur les chèques restaurant, annulée.

A été votée également la défiscalisation totale, fiscale et sociale, des heures supplémentaires, sans plafond avec exonération de charges patronales pour que le travail paie davantage, ainsi que le maintien de l’exonération des cotisations des apprentis.

La CSG patrimoine ne s’appliquera pas sur les PEL, les CEL, les PEA, les plans épargne retraite, les assurances vie et l’immobilier. Elle ne s’appliquera que sur les dividendes.

Concernant la suspension de la réforme des retraites, réforme que je n’avais pas votée en 2023, non pas qu’il n’en fallait pas une mais celle-ci, rejetée par l’immense majorité des Français, était mal pensée et très inéquitable.

Grâce à notre mobilisation, nous avons aussi augmenté de 950 millions d’euros le budget des hôpitaux quand la première version du PLFSS imposait des coupes inacceptables. De même, l’Objectif des dépenses de l’Assurance Maladie (ONDAM) a été porté à 3,1% alors qu’il n’était que de 1,6% dans le projet du Gouvernement. Ce sont donc près de 3 milliards d’euros supplémentaires dont bénéficiera notre système de soins.

Des mesures favorables aux agriculteurs qui étaient également attendues ont été adoptées.

Sans majorité à l’Assemblée, nous devons apprendre à travailler ensemble, à trouver des compromis sans compromission pour autant ; ce n’est pas simple parce que certains groupes politiques qui n’ont ni les mêmes idées, ni les mêmes priorités, se contentent en permanence de s’opposer sur tout (nous avons le ainsi vu la gauche et le RN voter ensemble 34 milliards de taxes supplémentaires sur les entreprises et les citoyens, supprimées ensuite par le Sénat). Travailler ensemble ne doit pas se limiter à des mots mais doit se traduire dans les actes.

Sur le terrain, ce week-end, j’ai entendu beaucoup d’habitants de la circonscription me dire : votez le budget, mettez fin à ce chaos. C’est aussi l’avis d’une large majorité de Français, quelle que soit leur sensibilité politique, qui, aujourd’hui, selon un sondage de Harris Interactive, approuvent le vote du PLFSS. En mon âme et conscience, j’ai choisi, moi aussi, de voter ce budget qui n’est certes pas idéal, mais va permettre à notre système de protection sociale de poursuivre en 2026 l’ensemble de ses missions au service des Françaises et des Français. C’était pour moi une priorité absolue.

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