« Cent sept ans ont passé depuis cette journée historique, et pourtant, le souvenir demeure. Dans chaque ville, chaque village de France, un monument porte les noms de ceux qui sont tombés au champ d’honneur. Ces noms ne sont pas de simples lettres gravées dans la pierre : ils sont le témoignage d’une jeunesse qui a cru en son pays, d’hommes qui ont affronté la peur pour défendre la liberté ». Cette introduction rédigée par l’UFAC (Union Fédérale des Ancien Combattants) a résonné devant le monument aux Morts de Montceau-les-Mines par la voix d ‘une collégienne du conseil municipal des jeunes.
Le 11 novembre est devenu un jour de mémoire, c’est aussi la mémoire d’un jour, celui de l’Armistice de 1918 qui mit fin aux combats de la Première Guerre mondiale, « la Grande Guerre » comme on l’a appelée où 1 500 000 de Poilus sont morts.
En août 1914, la mobilisation est proclamée en France, à Montceau-les-Mines. Beaucoup pensent encore que la guerre sera évitée. Mais les Montcelliens ne comprennent pas ce qui s’est joué en juillet entre l’Autriche et a Serbie. Le danger est pourtant là.
Quand la guerre arrive, elle n’épargne personne. « Des Montcelliens partent au front, d’autres restent ici, dans nos cités ouvrières, aux puits, aux chemins de fer, au canal du Centre » rappelle madame le maire. La guerre pèse aussi pour ceux qui restent. Il faut s’organiser et bien comprendre que le conflit est entré dans chaque foyer.
A Montceau, la production de charbon atteint des records, la ville a contribué à l’effort national.
« Enfin, le 11 novembre 1918, à 11h, le silence cesse, remplacé par le son des cloches qui sonnent à haute volée pendant que les armes se taisent » raconte encore Marie-Claude Jarrot. C’est un soulagement mais aussi le bilan d’un carnage.
Il est bon de se souvenir du témoignage d’un ancien mineur mobilisé : « je descendais au puits en 1917 et, chaque matin, je pensais que mon frère était dans la boue des tranchées. On remontait la poussière de charbon, lui remontait la boue et les rats ».
Pourquoi se rassembler ce 11 novembre 2025 ? « Parce que la mémoire est un pont entre les générations, un hommage aux disparus mais aussi un avertissement que la guerre n’est jamais définitive ».
« A Montceau-les-Mines, cette mémoire nous impose la vigilance, l’engagement et le respect » poursuit le maire en direction notamment des jeunes et enfants, « pour que jamais plus la guerre ne vienne briser des vies comme celles de nos aïeux ».
Pour bâtir la paix, souvenons-nous de ceux qui ont payé de leur vie. « Promettons que leur sacrifice ne sera jamais oublié » conclut Marie-Claude Jarrot.
J.B.




























