Le gilet jaune, tout un symbole. A l’origine, c’est un vêtement à haute visibilité qui fait partie d’un kit de sécurité depuis 2008 en France. Il l’est toujours sauf qu’il est aujourd’hui détourné de sa fonction première et devient le dénominateur commun du mouvement du 17 novembre.
Un vêtement à haute visibilité, c’est bien ce qui met dans tous ses états le gouvernement. Comment pourra-t-il ne pas voir cette masse, cette vague « jaune » déferler sur les routes de France ce samedi ? Du jaune partout pour être vu.
« J’entends la colère » déclarait Emmanuel Macron, mercredi soir sur TF1 à bord du porte-avions Charles de Gaulle ce qui a fait dire à certains: « Il est sur le Charles de Gaulle pour nous mener en bateau et se faire catapulter au fond des sondages ». Humour. Pas vraiment. Car, qu’a dit aussi le président de la République, une phrase lourde de sens: « Je n’ai pas réussi à réconcilier les français avec leurs dirigeants ».
Et quand bien même le chef de l’Etat explique que, finalement, sur la hausse de la taxe du carburant, c’est la faute du prix du baril, que pour augmenter les salaires, il faut produire plus et être plus compétitif, que pour investir il est nécessaire de prélever de l’impôt, « qu’il va baisser » a-t-il préciser, pour l’heure, le « gilet jaune » ne voit rien venir dans son portefeuille.
Dans l’entourage du président, on le dit touché et inquiet de ce qui va se passer samedi. La communication de crise du gouvernement est en bien la preuve.
Maintenant, chacun, en son âme et conscience, agira samedi 17 novembre pour donner un sens à son action.
Jean Bernard