Agriculteurs en colère – L’OFB, théâtre d’une mise en scène des Jeunes Agriculteurs

Ce vendredi matin, les agents de l’OFB (Office National de la Biodiversité) ne vont pas reconnaître l’entrée de leurs locaux installés dans l’ancien restaurant Picard à Blanzy, un bâtiment entièrement réhabilité par la ville de Blanzy en 2020.

Une quarantaine des Jeunes Agriculteurs de Saône-et-Loire sous l’égide de la FNSEA ont mis en scène trois des mamelles de leurs revendications qu’ils imputent à l’OFB. « Ce n’est pas contre les agents, ils font leur boulot mais nous pointons les obstructions parfois cavalières sur des dossiers qui sont la prédation, l’eau et les haies » explique Thibault Renaud, agriculteur à Bourbon-Lancy et vice-président des Jeunes Agriculteurs 71, un poste occupé fut un temps par Jérémy Decerle, ex-député européen Renaissance.

Peu après 18h, « nous avons attendu que les enfants sortent de l’école René Picard (située juste à côté) » précise un agriculteur, les manifestants sont passés à l’action. D’abord, ils ont étalé une bâche devant l’entrée de l’OFB pour préparer le ciment et la murer symboliquement avec des moellons sur lesquels ensuite, ils ont inscrit à la bombe : Mur de la cohabitation impossible.

Juste après, un tracteur a déversé de la terre sur laquelle ont été planté des branches pour reproduire une haie alors que d’autres agriculteurs installaient des filets (toujours un symbole) qui dans les bocages de leurs prairies, sont censés protéger les ovins des attaques du loup. Un prédateur qui s’en prend même aux bovins désormais.

Le loup, les paysans en ont marre qu’il décime leurs troupeaux. « Nous demandons zéro attaque du loup, que nous puissions lui tirer dessus quand il tue nos bêtes. Nous voulons protéger nos brebis et que le loup nous laisse tranquille mais dans nos campagnes, mettre en place le plan loup est difficile, le terrain se s’y prête pas » souligne un éleveur de brebis.

Sur l’eau, les agriculteurs sont surveillés de près par les agents de l’OFB. « Curer un fossé, ce n’est pas nuire à la nature » affirme Thibault Renaud. Mais là encore, trop de paperasse, trop de demandes avant éventuellement obtenir une autorisation. « Avec le changement climatique, nous avons des contraintes qui ne sont pas prises en compte » poursuit-il.

La taille des haies, c’est tout aussi compliqué. « Supprimer quelques mètres de haie pour passer d’une parcelle à une autre, c’est interdit ». Pas mieux pour respecter la nidification dans les haies, la taille n’est pas autorisée du 16 mars au 15 août, « alors que la nidification s’arrête  en juin » précise un éleveur. Une directive de l’Europe.

Cette colère dans les mots, les élus de Blanzy la comprennent. « Mais vous êtes devant un bâtiment communal et qui va nettoyer ? Les services de la ville » signifiait un adjoint.

 

J.B.

 

 

Un commentaire :

  1. Vous aviez l’occasion de vous exprimer et de BLOQUER les JO, et là vous auriez obtenu tout ce que vous désirez !!!!
    Trop naïfs ! vous avez été entubé maintenant c’est trop tard
    Regardez les cheminots (SNCF) il suffit de bloquer le pays et ils ont des primes tous les ans …
    eh oui le chantage ça fonctionne !

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