« Nous voulons avoir les mêmes droits que les mamans ».
Antonio Dos Santos n’en veut surtout pas aux mamans, il réclame simplement une juste égalité des droits quand un couple se sépare ou divorce, même si, dit-il, « le combat, c’est pour les enfants qui, eux, n’ont rien demandé ».
Le Creusotin est comme beaucoup de pères, désespéré. Loin de la guerre des sexes, il a pour ambition de se faire entendre sans se réfugier au sommet d’une grue bien qu’il soit formateur grutier ou d’un arbre. Il a choisi une autre forme de revendication, il va participer à la fin de l’année à La marche des pères, 800 kilomètres de Marseille à Paris en une quarantaine de jours. « Ainsi avec une dizaine de papas comme moi, nous irons de ville en ville à la rencontres des élus locaux, les députés à qui nous proposerons un texte de loi ».
Après dix-sept ans de vie commune, l’épouse d’Antonio Dos Santos a demandé le divorce fin 2019. « Nous avons deux enfants, deux garçons, 10 et 14 ans. A cause du covid, le jugement a été repoussé à janvier dernier et nous attendons le délibéré ».
« On nous considère juste comme le géniteur »
En quatorze mois, le papa a vu ses enfants à cinq reprises, toujours un samedi. Depuis la séparation, lui est revenu au Creusot, madame est restée dans la banlieue lyonnaise avec les garçons. « Et sans le jugement, c’est le flou artistique ». Et quand bien même sera-t-il rendu, Antonio ne s’attend pas à un miracle. « Moi, je veux la garde alternée alors que la maman espère la garde classique, c’est-à-dire un week-end sur deux et la moitié des vacances », précise-t-il. Il est prêt à retourner s’établir près de Lyon surtout qu’il y travaille la semaine.
« C’est pourquoi, nous les pères, nous réclamons l’égalité sans avoir toujours besoin de se justifier alors que la plupart du temps, on nous considère juste comme le géniteur ».
Géniteur et seulement bon à payer la pension. « Vous ne payez pas la pension, vous ne ramenez pas l’enfant et vous pouvez vous retrouver au commissariat ou à la gendarmerie. Si la maman ne présente pas l’enfant, elle écope d’un rappel à la loi et le père ne voit pas son enfant pour autant » explique-t-il.
Cette Marche des pères veut mettre l’accent au moins sur trois points essentiels :
_ avoir les mêmes droits que les mamans et une garde alternée quand c’est possible
_ que la non représentation d’enfant (NRE) soit sanctionnée car le plus souvent le parquet classe sans suite, aussi bien pour les mamans que les papas
_ éviter l’éloignement géographique s’il n’y a pas de motif sérieux
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, plus de 2 millions d’enfants sont privés de leur père, 1.3 million de papas n’ont plus de contact avec l’enfant, 1300 papas se suicident tous les ans « parce qu’ils en ont ras-le-bol » argumente Antonio Dos Santos.
Des étapes à Charolles et Perrecy-les-Forges
Alors participer à cette Marche des pères est pour lui comme une bouée à laquelle il veut s’accrocher. « C’est une fois dans sa vie, c’est comme un pèlerinage vers l’Elysée, un sacrifice paternel », estime-t-il. « J’ai demandé 40 jours d’absences à mon employeur ».
Cette marche, du 10 novembre au 17 décembre 2021, va justement traverser notre département, en passant à Charolles et Perrecy-les-Forges. Les papas dormiront sous la tente ou peut-être dans les salles des fêtes. « Nous avons une maman avec nous, d’autres personnes se joindront au groupe et nous accompagnerons sur des étapes ».
Tous des papas et une maman motivés pour qu’un texte de loi ne puisse pas être interprété par le juge. « Moi, je suis syndicaliste et à mon travail, je défends l’égalité homme/femme mais dans les couples, devant un juge, c’est encore tabou ».
Antonio Dos Santos a eu besoin de revenir au Creusot « pour me reconstruire grâce à ma famille ». Il arrête de parler. L’émotion le gagne, les larmes enflent ses yeux.
Se battre. Cette envie le submerge à nouveau. « Cette marche est une bataille, une lutte pour montrer notre désarroi » lâche-t-il. Son coeur est blessé, son esprit vagabonde entre le Creusot et du côté de Lyon. La marche des pères, il l’attend. Pas pour lui, pour ses enfants.
« Avoir les mêmes droits que la maman ».
Jean Bernard
La Marche des Pères 2021 – Égalité Parentale (egalite-parentale.fr)
A l’heure des #balancetonporc et autres luttes pour l’égalité des droits entre hommes et femmes, il est temps que les mères et les juges en fassent de même concernant la garde des enfants. Rien de plus précieux pour un enfant que d’être élevé par ses deux parents. Laissez les en dehors des fins d’histoires d’amour.. Ils n’ont rien demandé. Courage Antonio. Beau projet, bel article. Tes enfants seront fiers. Et j’espère sincèrement que les mentalités évolueront.
Merci ☺️
Je suis passé devant un juge des affaires familiales et les trois quarts de notre entrevue, c était de savoir combien je gagnait, ce que je payais de charge mensuel ! Et ce que je pouvais donner a la mère et aux enfants !!! Rien pour le reste ! On ai considérez comme des « porte feuilles sur patte », et je parle même pas du mépris, De madame la juge… Qui vous traite comme un délinquant.
Mon chère Seb si vous avez affaire à la juge de Chalon pas étonnant elle sent fou de l’avis du père et différentes personnes certaine personnes on déjà u des problèmes contre elle, elle n’écoute pas ce que le père dit en général
Ecouter à la 16 eme min et 40 SEC
https://www.facebook.com/watch/live/?v=249970770144722&ref=watch_permalink
https://www.ladepeche.fr/2021/03/27/de-marseille-a-paris-six-papas-dont-un-toulousain-vont-marcher-800-kilometres-pour-reclamer-legalite-parentale-9452302.php