28 décembre 1996 – Le meurtre de Christelle Blétry, « le temps passe vite mais l’horreur jamais »

Les 28 décembre, depuis l’année 1996, il fait rarement beau. Le 28 décembre n’est pas un jour comme les autres. Ce jour-là, la lumière s’est éteinte à tout jamais dans le regard de Marie-Rose Blétry, la maman de Christelle, 20 ans, retrouvée du côté de Blanzy, violée et tuée de 123 coups de couteau par Pascal Jardin, condamné le 2 février 2017 à perpétuité avec 20 ans de sûreté, condamnation confirmée en appel l’année suivante.

Sans l’obstination de cette mère et de l’association Christelle née de cette tragique affaire, le meurtrier n’aurait sans doute jamais été retrouvé. Car c’est bien plus tard, en 2024, grâce à de nouvelles techniques d’identification des traces ADN trouvées sur les vêtements de Christelle Blétry, qui permettront d’identifier Pascal Jardin, âgé de 57 ans, ouvrier agricole, marié, père de deux enfants, habitant  dans les Landes. Son empreinte génétique a parlé, elle avait été enregistrée au fichier national automatisé des empreintes génétiques suite à sa tentative d’agression sexuelle sur une femme en 2004 en Saône-et-Loire.

Le 28 décembre 2024, le ciel pleure de fines larmes grises. Au sein de l’association Christelle, les coeurs battent lentement pour mieux supporter la peine sans pourvoir se défaire de l’image de cette jeune fille retrouvée face contre terre en plein hiver. L’atrocité est inhumaine.

Devant la stèle dédiée aux enfants de l’association Christelle, aux famille qui ont perdu un être cher, un enfant arraché à la vie sans que l’auteur du crime ne soit découvert, la voix de Marie-Rose Blétry durcit encore l’atmosphère, « notre coeur est plein de larmes car au-delà de vouloir savoir, le quotidien est difficile. Vivre sans Christelle est la plus dure épreuve d’une vie comme pour les familles des autres victimes. Le temps passe vite mais l’horreur jamais ».

Face à cette incurie judiciaire, l’association Christelle va peser de tout son poids pour que les affaires non élucidées ne tombent pas dans l’oubli. Est créé alors le pôle « cold cases » de Nanterre. C’est grâce à lui que l’affaire du meurtre de Carole Soltysiak, 13 ans, retrouvée dans un bois du côté de Rozelay, le 17 novembre 1990, a rebondi en octobre dernier. La jeune fille avait été violée, poignardée, étranglée et partiellement brûlée. Un homme de 62 ans, habitant Montceau-les-Mines, « Falco » a été mis en examen alors qu’en 2000, deux autres suspects, « Iaco » et « le Sphinx », le furent également. « Falco » est toujours en détention provisoire.

Ce samedi matin, c’est l’oncle de Carole Soltysiak qui a tenu à remercier l’ensemble des bénévoles de l’association Christelle. « 34 ans plus tard, l’affaire revient en plein jour. Aujourd’hui, c’est la reconnaissance de votre association qu’il faut saluer. Vos efforts ont porté dans le passé, ils porteront dans l’avenir ».

Trois hommes sont donc suspectés. Toutefois, chez des proches de la famille de Carole Soltysiak, on a la conviction que des gens savent mais ils se taisent.

34 ans, c’est long, encore que, la mémoire ne s’efface jamais.

 

J.B.

 

 

3 commentaires :

  1. Bonsoir,
    Je suis admirative de votre courage, de votre ténacité sans limite.
    C’est seulement grâce à des personnes comme vous que les choses avancent.
    Malgré que je comprenne votre chagrin, le chagrin d’une Maman, j’ose vous présenter mes vœux pour l’année à venir ainsi qu’à toutes les personnes qui vous accompagnent et vous entourent.

  2. L association à besoin de benevoles
    Certaines famillesne s impliquent pas
    Surtout quand c est pour leur affaire

    • Vous insinuez quoi ? Quelles familles sont concernées ?
      Et si elles sont concernées, ont-elles le courage, la force, la détermination et la santé ? Alors svp pas de commentaires inutiles et néfastes
      Je pense que ces familles souffrent suffisamment, ce n’est pas la peine d’en rajouter…. Je vous conseille d’être moins aigri et meilleurs vœux.

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