Le monde est devenu fou ou l’a-t-il toujours été… Alors que ce samedi 19 mars 2022, en France comme à Montceau-les-Mines, on commémorait les 60 ans du cessez-le-feu en Algérie, au même moment, pas si loin de chez nous, une frappe de l’aviation russe faisait des dizaines de morts dans une caserne militaire à Mykolaïv dans le sud de l’Ukraine; que depuis depuis l’agression de Vladimir Poutine, plus de 3.3 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays.
« Dans cette période d’instabilité internationale, cette commémoration pourrait avoir le goût amer des mots de Voltaire: La guerre, c’est la routine. L’humanité, pour l’instant, n’a jamais connu la paix; seulement des entre-deux-guerres ». Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-Mines, venait de résumer ce à quoi nous sommes confrontés aujourd’hui, hier et même sans doute demain.
Mais à quoi sert le devoir de mémoire ? Combien de fois n’a-t-on pas entendu : « Plus jamais ça ! »
Faudra-t-il huit ans de malheur, des milliers de tués comme en Algérie pour que l’Ukraine retrouve sa souveraineté ? Comme là-bas, ce 19 mars a marqué la fin d’une guerre qui n’en portait pas le nom « mais en contenait toutes les horreurs, toutes les douleurs et toutes les souffrances » adressait madame le maire au public présent devant le monument aux morts.
L’Algérie, la France, deux nations et une guerre qui 60 ans plus tard ne propose toujours pas une solution évidente, qui rend encore de nos jours une situation inextricable dans la recherche des responsabilités respectives. « Des responsabilité avec des malentendus qui durent encore (…). Des doutes qui restent et qui contribuent « à faire de la fin de la guerre d’Algérie l’une des commémorations les plus sensibles, les plus problématiques » relevait le maire. « Nous devons cesser de porter le poids de la culpabilité et du silence pour permettre une transmission apaisée de cette douloureuse histoire ». Apaiser les deux rives de la Méditerranée.
Albert camus, natif de l’Algérie disait : « Si l’homme échoue à concilier la justice et la liberté, alors il échoue à tout ».
Il y a soixante ans, le cessez-le-feu était signé à Evian. Ce même jour à 12h en Algérie, des jeunes hommes pouvaient enfin croire que leur vie était devant eux.
Il a y quelques heures, des bombes russes pleuvaient sur l’Ukraine.
L’homme échoue, encore et encore.
Jean Bernard
Une cérémonie qui célèbre la mémoire des anciens combattants, Harkis inclus. Une fois encore on parle beaucoup de cette guerre de culpabilité pour satisfaire une minorité vivant en France et qui lui veut du mal, pourquoi ? La guerre d’Indochine ne bénéficie pas d’autant de visibilité, les Vietnamiens qui sont venus en France sont venus pour travailler en s’adaptant à la culture Française, ils ne sont pas venus pour faire valoir leur origine dans la terreur et par le biais d’associations extrémistes religieuses ! Nous sommes en paix avec l’Allemagne malgré notre passé mouvementé, avec l’Angleterre après 100 ans d’occupation… La culture Européenne sait intellectuellement travailler ensemble pour reconstruire. Pouvons nous attendre des excuses permanentes et des dettes de guerre de la Suède, Danemark, Islande pour leur invasion de la France au 10eme siècle ? Ces pays cultivent ils la culpabilisation dans les écoles ? Crions nous en permanence au racisme avec ces pays que nous pourrions coloniser à notre tour grâce à leurs lois molles ? Je ne crois pas ! Donc stop aux culpabilisations seulement poussées par des fins électoralistes qui font du mal à notre pays, Macron doit se calmer avec ça ! Une fois encore une majorité des Français de souches y sont opposés !
Exact Jean-Bernard. L’Homme échoue encore et encore, et chez nous aussi, sur notre propre sol :
inégalités, chômage, gaspillages, société du paraître, des discours, des faux-semblants, des travestissements, des amalgames, des petites lâchetés, des problèmes mis sous le tapis, des clans et groupes sociaux excluant….. J’arrête là mon inventaire à la Prévert tellement il est tragique.
Injustice et pseudo-liberté, telle est notre Monde.
La liberté réelle est le choix de faire ou non partie d’un groupe sans en payer le prix d’une exclusion unilatérale, c’est-à-dire de pouvoir aller et venir à sa convenance dans la responsabilité des lois (et non des traditions et des mythes) et le respect entier et réciproque de la personnalité.
Or la « culture d’entreprise » s’impose peu à peu dans le sens : tout le monde fait pareil suivant une norme de valeurs communes imposées et on se doit la solidarité (sans l’être vraiment quand cela touche soi-même à une part de don, quand cela coûte vraiment), même dans l’erreur (Mieux vaut tous se tromper qu’être seul à avoir raison).
Les pensées dissidentes, divergentes, les électrons libres, les perspectives différentes sont exclus (alors qu’ils pourraient apporter une richesse indéniable à l’ensemble collectif). Et c’est ainsi que les invisibles le sont maintenus par usage implicite et contumace.