Il y a forcément quelque chose qui ne va pas en France pour que les gens descendent dans la rue en cette journée du 18 septembre à l’appel de l’intersyndicale.
Malgré la valse des Premiers ministre _ à chacun sa méthode, à chacun son discours _ , les organisations syndicales dénoncent une politique dont les rouages sont cassés. Le pouvoir est au bord de la rupture. C’est précisément le pouvoir d’achat qui est au centre du mécontentement des salariés et des retraités comme on a pu l’entendre ce jeudi matin sur le parvis de l’hôtel de ville où la CGT organisait un rassemblement statique. Justice fiscale, justice sociale, sont des revendications qui revenaient en boucle.
« Il n’est pas question que les travailleurs et les travailleuses passent une nouvelle fois à la caisse » lance Farida Benrabia, secrétaire de l’union locale CGT . « Il faut enterrer le budget de Bayrou ».
Avec des policiers postés de chaque côté de la place de l’hôtel de ville, la manifestation statique s’est déroulée dans le calme. « Je me souviens du temps de la mine, c’était autre chose » regrette un cégétiste.
C’est donc une colère rouge « tranquille » qui a grondé ce matin avec plusieurs prises de parole. « Ils ne réforment pas, Non ! ils déforment (…). Ils réforment, non ! C’est la précarisation. Sébastien Lecornu qui parle de rupture, qu’a-t-il fait à son arrivée à Matignon ? Il a reçu Nicolas Sarkozy, le premier groupe de parlementaires qui est venu le voir, furent les Républicains. Et on nous parle de rupture ! »
A la CGT, on ne pouvait pas au cours de cette mobilisation, ne pas évoquer la disparition de Roger Joly, mineur, résistant, cafetier. Un grand monsieur « chez qui on se retrouvait dans son café pour débattre. Roger incarnait la fraternité et la tolérance ».
Roger Joly, communiste dans l’âme décédé à l’âge de 100 ans, venait se prendre sa 77e carte syndicale.
J.B.
Les manifestants devraient se retrouver cet après-midi à 14h30 au Creusot devant l’Alto ou à Chalon-sur-Saône pour certains.






















