Vivre avec le VIH – Jean-François Diot, the Very Important Human

Il a fait partie de ces jeunes insouciants qui se croyaient invincibles. Voyage en Afrique, des rencontres et retour en France. Il se marie en 2000 avec une Ivoirienne. Deux enfants naissent.

Puis en 2005, c’est le coup de Trafalgar. Jean-François Diot habite Semur-en-Auxois. A la suite d’une infection pulmonaire, il est transféré en urgence à Dijon. Il est porteur du VIH (virus de l’immunodéficience humaine). « Je vivais avec depuis dix ans sans le savoir » précise-t-il. « La maladie s’est déclarée subitement ».

Tout en étant malade, Jean-François a eu deux enfants. Ni eux ni sa femme ne sont contaminés. Il n’a pas le sida. Le sida est une maladie qui se greffe sur le VIH. Depuis, il est sous trithérapie et un troisième enfant, Cassandra, arrive en 2012. « Ma charge virale était indétectable grâce au traitement » explique-t-il.

Le traitement est lourd, provoque des insomnies, des maux de ventre. Ancien chef de cuisine, il est aujourd’hui en invalidité et touche 850 € par mois. Déjà porteur du VIH, d’autres soucis de santé s’ajoutent. Son traitement, avec les conseils de médecins suisses, il l’allège. « Je le prends tous les deux jours depuis quatre ans ». Il se sent mieux et les bilans de santé le confortent dans cette prise de décision.

Aujourd’hui, Jean-François Diot a élu domicile à Blanzy. Son histoire, ses galères, l’espoir qu’il suscite et auquel il croit, il veut partager et surtout aider des personnes comme lui. « Dans ma situation, on connaît tous un coup de moins bien comme une dépression. Le soutien du comité des familles m’a permis de me reconstruire » avoue-t-il, « d’être acteur de ma santé, c’est-à-dire de lire mes résultats de santé et même de contredire les médecins ».Voilà pourquoi il a décidé d’ouvrir une permanence sur Blanzy, un projet accueilli favorablement par la mairie qui lui met à disposition un local à la Maison des sociétés. Trois sont déjà programmées.

Qui viendra ? Des femmes, des hommes comme lui porteurs du VIH. Il espère les faire sortir de leur isolement avec ce comité des famille qu’il a rejoint 2005. « Je sais que des gens ont besoin de soutien, je sais que sur Montceau il y a des malades. Alors qu’ils viennent ou qu’ils m’appellent. Je peux me déplacer ». Discrétion assurée.

Jean-François Diot souhaite même aller encore plus loin par l’intermédiaire du COREVIH (COmité de Coordination REgional de lutte contre l’infection due au Virus de l’Immunodéficience Humaine) « pour faire des dépistages, me rendre dans les collèges et les lycées ». Mais il doit suivre une formation. C’est en projet.

Le Blanzynois d’adoption expose sa maladie à tout le monde comme il l’a fait au sein des gilets jaunes au Magny et dire »qu’on vit bien avec le VIH ».

Le plus important toutefois est d’éviter la contamination. « Mais les jeunes ne font pas attention ». VIH, sida, ils mélangent tout et s’imaginent qu’avec la trithérapie, quelques pilules et on en parle plus. « Ils ne se rendent pas compte des conséquences. Et puis il y a ceux qui sont porteurs et ne le savent pas d’où l’utilité du dépistage » signale-t-il.

Le danger n’est pas écarté. Jean-François Diot sait de quoi il parle. Venez lui en parler.

Jean Bernard

Comité des familles, permanences sur la commune de Blanzy à la Maisons des sociétés, rue Jean Monnet

  • mercredi 24 avril de 14h à 16h
  • mercredi 15 mai de 14h à 19h
  • mercredi 19 juin de 14h à 19h

Correspondant Saônet-et-Loire, Jean-François au 06 24 09 09 43

sur le site http://www.comitedesfamilles.net

2 commentaires :

  1. Quelqu’un de bien. Il est adorable.

  2. Bravo Jean François,
    C’est très bien ce que tu organises avec ton association. Continue comme ça, ainsi, tu aideras des personnes atteintes dans la tourmente à remonter la pente. Je suis de tout cœur avec toi et si je peux t’être utile, appelles moi.
    Bisous.

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