Territoire d’industrie – Le discours limpide de madame le ministre

 

La langue de bois, larme fatale des politiques. Parler pour ne rien dire, ce n’est assurément pas dans les habitudes d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances.

Lundi après-midi, elle venue au Creusot dire tout le bien qu’elle pense de l’industrie (lire par ailleurs). Une ministre qui sait de quoi elle parle, elle a été de la partie, dirigeante d’entreprise dans la sous-traitance automobile. Donc les territoires d’industrie, elle y croit, même quand elle évoque la transition écologique, domaine cher au président de la République, « parce que ce sont les ingénieurs qui peuvent imaginer et concevoir pour produire autrement ».

C’est bien évidemment créer des emplois et de la richesse. L’industrie rénumère mieux (+ 20%) mais l’industrie ne fait pas recette. « 50 000 emplois sont à pourvoir » assure Agnès Pannier-Runacher,  sauf que les candidats manquent à l’appel.

Rendre ses lettres de noblesse à l’industrie c’est la rendre plus compétitive, « quelle puisse faire la course avec l’Allemagne, l’Italie avec les mêmes règles du jeu ». Mettre aussi l’innovation en valeur car « c’est aujourd’hui qu’on invente demain ». Et, enfin, moderniser l’appareil productif. « En robotique, nous sommes en retard sur les Allemands et le Italiens. Nous devons réaliser des gains de productivité pour gagner des parts de marché ».

« Depuis trois ans, l’industrie crée davantage d’emplois qu’elle n’en détruit. Nous pouvons être fiers de notre industrie » ajoute madame le ministre.

Pour cela, un ingrédient est indispensable, « l’intelligence collective d’où les territoires d’industrie » car c’est sur le terrain que les besoins se déterminent. Gagner en temps, en rapidité de décisions et de financements, tout en mettant « les idées politiques de côté pour travailler ensemble », glisse-t-elle au passage.

Avec la signature du protocole Territoire d’industrie, élus et patrons ont quatre ans pour libérer les énergies.

Jean Bernard

 

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