Sanvignes – Incendies : une montée en puissance vraiment inquiétante

La nuit d’Halloween a-t-elle été un prétexte pour « allumer le feu » à Sanvignes ? Dans la cité Léon Blum, les habitants en doutent. « Les incidents ont commencé bien avant Halloween, il a bon dos Halloween ! » commente Daniel. Quarante ans qu’il vit ici. « C’est une catastrophe, ça se dégrade à une vitesse… ».

Lui et l’un de ses amis évoquent leur jeunesse. « Bien sûr on a fait des conneries mais jamais on aurait penser saccager le matériel ou mettre le feu ».

Cette nuit d’Halloween, Sanvignes a donc été la proie des flammes, poubelles incendiées un peu partout et pas seulement dans la cité Léon Blum. « Ils sont même venus pas loin de la bibliothèque et de La Poste » précise Jean-Claude Lagrange. Un maire qui se pose la question: « Quel est le message de ces gamins ? »

Une voiture a également été incendiée, pas une des leurs « mais elle était presque à l’état d’épave » note Jean-Claude Lagrange. « Et sans la présence des forces de police, un second véhicule devait y passer, il a néanmoins été retourné ».

Ce n’est donc pas la première fois que la cité Léon Blum est l’objet d’une telle violence. Des pneus crevés à répétition, « et ces gamins qui nous narguent (au même moment passe un scooter avec trois ados dessus, pas de casque, juste une casquette ou un capuche sur la tête). Regardez, ils font partie de la bande » lance Yves.

Cette nuit-là, du 31 octobre au 1er novembre, des jeunes ont joué au chat et à la souris avec la police, « pourtant, les policiers n’ont jamais été aussi nombreux » admet le maire. « A Sanvignes, ces gamins ne sont pas plus originaux qu’ailleurs mais là, ils sont montés en puissance ».

Mettre le feu aux poubelles devient « un jeu d’enfant », elles sont rassemblées sous un abri et quand l’une flambe, tout brûle. « Je vais demander à la CUCM et à l’OPAC si on ne peut pas les remplacer par des containers semi-enterrés », précise Jean-Claude Lagrange. Pas sûr que cela suffise à calmer l’ardeur des incendiaires.

Problème, la nuit dernière, les feux ont repris (lire par ailleurs).

Jean Bernard

 

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