Saint-Vallier – Professeur des écoles non remplacé, des parents d’élèves désemparés

Décidément rien ne va plus à l’Education Nationale. Aux annonces répétées des fermetures de classes dans le département et a fortiori sur le Bassin minier qui mettent en émoi les représentants des parents d’élèves, s’ajoutent les professeurs des écoles qui ne sont pas remplacés sur une longue période.

C’est le cas à l’école Irène et Frédéric Julio-Curie à Saint-Vallier.

Des parents sont exaspérés et même désemparés. Depuis janvier dernier, une classe de CE1 avec 20 élèves n’a plus qu’un seul professeur sur les deux. « Leur professeur du lundi et mardi est en arrêt maladie et seulement à de très rares exceptions, il n’est toujours pas remplacé » expliquent les parents.

Ce lundi en fin de journée, elles sont six, Marjorie Marizy, Farida Benrabia, Audrey Desnys, Marilyne Golliard et Suzanne Waleszak pour qui la situation est insupportable.

« Déjà l’an dernier avec le confinement même si nos enfants ont pu continuer à travailler à la maison, cette fois-ci le retard accumulé depuis janvier sera très difficile à rattraper » expliquent-elles.

« Nous n’avons pas des congés à rallonge pour garder nos enfants » ajoutent-elles.

Ce lundi, la classe de CE1 n’avait pas de remplaçant. « Ils étaient cinq à l’école ». Aujourd’hui, mardi, un remplaçant arrive pour la journée mais le professeur est absent jusqu’au 26 avril (il doit donc revenir après les vacances).

Une pénurie de remplaçants 

L’inspection d’académie est bien consciente de l’inquiétude légitime liée à l’absence et au non remplacement du professeur. Dans un échange de mail, il est indiqué : « Les enfants sont toujours accueillis à l’école même si les conditions sanitaires qui exigent une nécessaire distanciation demande à l’équipe enseignante une organisation particulière ».

Sur l’absence du professeur : « Nous mettons tout en oeuvre pour éviter l’absence de remplacements. Malheureusement cela n’exclut pas les jours où nous n’avons pas de solution. La solution est alors interne à l’école ».

Et de remplaçants, il n’y en a pas suffisamment pour répondre à toutes les demandes.

De leur côté, les parents d’élèves assurent pour palier aux absences du professeur. « Il serait bon que l’Education Nationale fasse de même sachant que l’école est obligatoire » ont-ils objecté.

L’inspection d’académie assure cependant qu’elle met tout en oeuvre pour une instruction de qualité. D’un autre côté, elle ne peut pas assurer un remplacement permanent jusqu’à la reprise du professeur malade.

C’est donc une impasse.

Une maman se souvient qu’à la maternelle, elle avait averti que son enfant manquerait l’école la semaine avant les vacances d’été. Le directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN), lui répondit sur « la nécessité d’une fréquentation scolaire continue (…) qui est une condition indispensable à la réussite scolaire ».

Aujourd’hui dans la classe de CE1 de l’école Irène et Frédéric Julio-Curie, vingt enfants de 7/8 ans attendent désespérément un remplaçant et qu’ils puissent poursuivre leur apprentissage, une condition indispensable à la réussite scolaire.

Jean Bernard

 

 

2 commentaires :

  1. En période de grand vent les employeurs pourraient venir à la rescousse de ces mamans courage.

  2. Et bientôt le même problème pour les cm1 cm2, puisque la maîtresse qui remplace la Directrice le vendredi pour sa décharge. En effet elle sera en arrêt dès la semaine prochaine et il faudra attendre un mail pour savoir si nos enfants peuvent aller à l’école

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