Saint-Vallier – Le PRS recalé par les élus locaux

Le conseil municipal, à l’unanimité, a émis un vote défavorable au PRS (plan régional de santé) ce mercredi 25 avril 2018 et demande le maintien de tous les services de l’hôpital Jean Bouveri de Saint-Vallier.

Alain Philibert

Richard Taiclet

Martine Durix

Denis Beaudot

Daniel Laroze

Thierry Mallot

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le plan régional de santé n’obtiendra jamais le prix Goncourt et si le projet aurait dû être noté par le conseil municipal de Saint-Vallier comme la copie d’un élève, il aurait obtenu une note catastrophique. Car se « farcir » les 660 pages est déjà un exploit, le comprendre un authentique tour de force intellectuel. « Ce document n’est pas très lisible » assurait le maire. « C’est pourtant un document important ».

Ce PRS qui est censé apporter un éclairage sur l’organisation de la santé en Bourgogne – Franche-Comté « est une profusion d’informations, il fait l’effet d’un catalogue » soulignait Alain Philibert.

En théorie, on serait même prêt à se prosterner devant, tant il répond aux demandes, aux attentes des élus et de la population, des soins de proximité, réduire les inégalités, « c’est formidable » indiquait le premier magistrat, « mais en pratique, que voit-on sur le terrain, des hôpitaux qui ferment ».

« Ce projet va poser d’énormes problèmes, nous le ressentons. Il inquiète » prévenait avec gravité Alain Philibert. Lequel n’a pas manqué de rappeler que dans notre région, il manque 240 médecins généralistes, 840 infirmiers et 1000 médecins spécialistes. « Dans quel état de santé se trouve notre région ! Elle est malade ».

Denis Beaudot sème le doute

Daniel Laroze, de la majorité, a lu deux fois le condensé du PRS (environ 60 pages). Le courageux. Il se demandait qui avait bien pu « pondre ça? ». « Il n’y a que des grandes lignes. Ce PRS est une catastrophe totale, il est inacceptable. Le but est de faire des économies sans se soucier de l’humain ».

« C’est une ébauche incomplète, pas adaptée à notre bassin de vie » analysait Thierry Mallot, un professionnel de la santé et élu PS. Il reconnaissait néanmoins certaines avancées comme la prévention ou celle d’associer les patients aux problématiques de la santé. « Mais comment? » Aucune indication.

Intervenait alors Denis Beaudot (opposition, LR) dont la pensée laissait craindre qu’il approuvait le PRS, de quoi faire bondir Richard Taiclet, le premier adjoint, toujours prompt à sortir la grosse artillerie et fustiger ceux qui ne pensent qu’à l’argent.

Même Martine Durix (opposition sans étiquette) se permit de renvoyer Denis Beaudot dans les cordes poussant ce dernier à bien préciser ses idées: « Je suis contre le PRS mais il apporte des avancées dans une nouvelle démarche ». Il ajoutait également: « Il faut garder Galuzot (l’hôpital) ».

Nécessairement, chaque hôpital ne peut et ne pourra plus proposer les services de A à Z avec des techniques de pointe mais pourquoi supprimer la chirurgie dans un bassin de vie de 105 000 habitants? « L’ARS (agence régionale de santé) est une machine à détruire la vraie médecine, celle que les habitants attendent » stipulait Alain Philibert. Ce sont entre 70 à 90 emplois qui vont disparaître, « nous allons encore perdre de la population et notre attractivité ».

Philibert: « Des patients vont mourir dans l’ambulance… »

PRS, hôpital de Montceau, tout est lié puisque c’est l’ARS qui a la main sur l’ensemble. C’est l’ARS qui a acté le 9 janvier dernier la fermeture de la chirurgie qui sera effective le 2 mai prochain. « C’est une politique de la casse comme l’ont connu EDF et France Télécom » rappelait Richard Taiclet. « Une lutte des classes, l’abandon du service public ».

A l’hôpital Jean Bouveri actuellement, un immense désarroi règne chez le personnel. « Il est en grande souffrance » précisait le maire. « C’est une catastrophe sanitaire et une catastrophe sociale ».

L’hôpital de Montceau se meurt. Plus de chirurgie et « les urgences vont suivre » d’un avis général. « Ceux qui prennent ces décisions devront assumer leurs actes », prévenait Philibert. « Des patients vont mourir dans les ambulances, dans les salles d’attente ».

« Si un directeur de l’ARS n’est pas capable d’écouter les collectivités, je ne comprends pas, qu’on ne parle pas alors de démocratie citoyenne ».

Saint-Vallier, Montceau, les soixante communes concernées, le personnel de l’hôpital, enfin tout le monde attend que le directeur de l’ARS se déplace, vienne s’expliquer. Ah zut, les cheminots font grève. Pas de chance !

Jean Bernard

3 commentaires :

  1. Un désastre avec des décisions venues d’en haut sans concerter et écouter le terrain jusqu’à quand ? Si l’ARS ne change pas de stratégie , il y aura des accidents et il faudra le courage aux familles concernées de porter plainte .

  2. ce document de 600 pages rebarbatives dit tout et son contraire et des inepties dignes de guignol!!!! à ce demander si le peuple , en tant qu’employeur- payeur de ces clowns ne devraient pas avoir le droit de les licencier pour faute grave !!!( sans indemnitées bien sur!)

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