Saint-Vallier – Les Gautherets: le cri du désespoir

Saint-Vallier, les Gautherets, résidence de la Roseraie. Régulièrement ce quartier du Bey apparaît dans la rubrique « faits divers ». Rien de grave a priori, juste des nuisances qui pourrissent la vie des habitants. Mais ça dure, ça revient régulièrement. Ce sont des tags pas très élogieux en direction de la police, des containers (poubelles) qui brûlent, des incivilités, des menaces, des injures et, jeudi soir, vers 23h, une voiture détruite par les flammes suite à un jet de cocktail Molotov..

Cette fois-ci, trop c’est trop. La propriétaire du véhicule incendié est à bout. « Je ne dors plus. J’ai peur ». La nuit dernière encore raconte-t-elle, « ils étaient sous la fenêtre de ma chambre jusqu’à 5h du matin à écouter de la musique, à boire de l’alcool ».

Cette retraitée a été visée parce qu’elle prévient la police. Souvent, sans doute trop souvent. Aujourd’hui, elle craque. « Il faut que je parte, je suis en danger ». Elle éclate en sanglots. Le mot désemparé est encore trop faible pour comprendre sa détresse. Les dégâts matériels sont une chose, la souffrance psychologique est bien plus touchante, alarmante même. Pendant un temps, elle sortait avec un couteau dans sa manche et d’autres dans ses poches. Chez elle, elle nous montre des boîtes et des boîtes de médicament. C’est quoi le message, son message? Qui l’écoute, qui vient à son aide, à son secours? Sa voisine mais elle aussi est dans le même état d’esprit. « Je veux quitter cet endroit ».

Que va décider le procureur ?

Ces incidents à répétition aux Gautherets inquiètent le maire. « Nous avons eu une réunion avec vendredi avec le commissariat. Ils ont les noms _ de ceux qui commettent les méfaits _ maintenant c’est au procureur de la République de décider », explique-t-il. Décider quoi? Les auteurs, pour la plupart sont mineurs « même si des plus grands font aussi partie de la bande » rappelle la propriétaire de la voiture incendiée.

Ce n’est pas d’aujourd’hui que cette résidence de l’OPAC connaît des turpitudes. La retraitée nous montre un courrier datant de juillet 2015, une pétition pour faire cesser les nuisances. 2015, 2018 et c’est toujours le même constat.

L’OPAC aussi a été prévenu et a répondu en début d’année, notamment: « Nous avons également alerté les forces de l’ordre compétents en la matière sur ces agissements » (lire ci-dessous).

En attendant, dans ce quartier des Gautherets, il règne une ambiance malsaine où les habitants se sentent abandonnés. Encore combien de temps?

Jean Bernard

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