Saint-Vallier – Conseil municipal : Philibert, Taiclet, Beaudot, le trio de la discorde

Le conseil municipal, mardi soir à Saint-Vallier a tenu toutes ses promesses. Après l’Auberge de la Saule (lire par ailleurs), les élus ont échangé sur la politique culturelle avec en ligne de mire l’Abreuv’Art des Galipotes. A l’origine de la question, Denis Beaudot (opposition LR), qui en substance, rappelait la dérive de la culture à Saint-Vallier, citant la démission de Daniel Meunier alors adjoint à la culture, la mise sur la touche du programmateur (Gilles Galera) et le départ des Galipotes à Sanvignes.

« Ce qui m’interpelle, c’est le coût d’une place de spectacle, 15 € alors que vous répétez, monsieur le maire que nous sommes une commune pauvre. Comment voulez-vous remplir la salle de spectacle à ce tarif? »

« Mais vous avez validé les choix culturels et les tarifs » lui rétorque Christophe Dumont, l’actuel adjoint à la culture. « Si nous voulons des spectacles de qualité, cela a un coût ». Un adjoint plus préoccupé par la désaffection du public à l’ECLA que les sujets polémiques.

Premier aveu de faiblesse, Christophe Dumont reconnaît une baisse de fréquentation aux spectacles « depuis 2015 ». Une première !

Richard Taiclet intervient sur la démission de Daniel Meunier: « Il m’a autorisé à donner la raison, elle fait suite à son désappointement d’un article dans ce média que vous sponsorisez monsieur Beaudot (1), il n’est pas parti à cause de l’ECLA. Monsieur Beaudot, c’est l’homme des brûlots pour faire du scandale et faire monter le Front national (…) ».

Beaudot: « Je ne suis pas le sponsor officiel du journal, je ne peux pas l’accepter (…) ».

Philibert (à Beaudot): « Vous voulez démonter l’ECLA, c’est très net dans vos propos ».

Le maire revient sur le départ de l’Abreuv’art des Galipotes à Sanvignes et l’incident le soir de la présentation culturelle à l’ECLA où Pascal Trentin, effectivement trésorier des Galipotes souhaitait intervenir en son nom propre.

Philibert: « Quand j’ai vu ça, j’ai eu honte. Pierre Buch (chargé de mission à la culture au Département) et Florence Fluttaz (conseillère régionale à la culture) étaient là (2). Le moment était très mal choisi. C’était indigne des responsables de l’association ». D’où l’absence des élus à l’assemblée générale des Galipotes.

Toujours sur le départ des Galipotes.

Philibert: « Nous avons essayé de trouver des solutions, cela n’a pas été concluant. L’association a fait le choix d’aller à Sanvignes. Il n’y a pas de concurrence entre les communes ».

Taiclet: « Nous avons toujours apprécié les Galipotes. Nous avons pensé à eux et les installer aux Gautherets (NDLR, la ville envisage l’achat de l’ancien dispensaire). Nous ferons quelque chose aux Gautherets avec ou sans les Galipotes ».

Sur Gilles Galera.

Philibert: « Il nous a demandé une disponibilité de six mois. C’est un choix personnel. Puis trois ans. Je n’ai pas à m’y opposer. Je n’ai jamais mis en doute ses valeurs ».

Retour sur les Galipotes.

Philibert: « Du succès des Galipotes à Sanvignes, on s’en réjouit. Leurs activités sont plus adaptées à la salle de la Trèche qui dispose d’une cuisine. Je tiens à rappeler l’aide apporter de la ville à l’association. Ce sont 11 182 € plus 1000 € de fonctionnement, soit 1242 € par boeuf musical organisé. Cette aide doit apparaître en avantage en nature dans le budget de l’association. Le maire et les élus de Sanvignes sont heureux, les Galipotes aussi. Le départ de l’association n’est qu’une péripétie ».

Jean Bernard

(1) L’article en question a paru à l’époque dans un autre média et n’est pas la seule cause de la démission de Daniel Meunier. Qu’il ait été un élément déclencheur, certes mais la raison est plus profonde.

(2) Sauf grosse erreur de notre part, Laurence Fluttaz n’était pas présente ce soir-là à l’ECLA lors de la présentation culturelle.

3 commentaires :

  1. et si Mme Fluttaz était bien présente

  2. Le Saint-Vallier Bashing que l’informateur de bourgogne manie avec beaucoup de virulence ne sert en rien le sponsor officiel qui en tant qu’opposant fait son job. Ce monsieur Baudot est tellement dans le rejet et la récupération de tous les maux de la société française, dont malheureusement les communes du bassin montcelien et Saint Vallier même sont victimes, qu’il se rapproche de plus en plus avec son micro parti le LRBM d’une autre opposante guère plus fréquentable. Alors lesRépublicainsBassinMinier ou LeRassemblementBleuMarine, j’avoue que je me prête à douter ?
    Mais l’article fait bien entendu l’impasse sur certains propose de M. Baudot. Par exemple lorsqu’il reproche à la ville de Saint-Vallier de remettre un kit de rentrée scolaire aux élèves du Collège. Chaque parent d’élève sait ce que représente le coût de la rentrée scolaire pour ne pas laisser remettre en cause cette aide, modeste, mais tant appréciée des familles et des professeurs. Cela nous en dit un peu plus sur les projets de ce monsieur.
    Sur la politique culturelle, j’ai eu l’honneur de diriger l’ECLA de 1994 à 2008. Un moment inoubliable, riches en rencontres avec le public et les artistes. Une salle, une programmation et un public qu’il a fallu conquérir. On me dit aujourd’hui que l’ECLA est en difficulté !? Alors qu’une association de 1200 adhérents (combien de valloiriens ?) y avait élue domicile. Comme l’a écrit M l’adjoint à la culture, est-ce que c’était pour faire vivre l’Ecla ou vivre à l’Ecla ?
    Les pratiques ont changé depuis. La programmation a évolué. Peut-être faut-il revenir à une programmation culturelle plus large, plus rassembleuse, qui corresponde plus aux attentes des valloiriens, pour qu’ils se réapproprient avec ECLAT leur Espace Culturel Louis Aragon.
    Et ce n’est certainement pas avec M. Baudot qu’ils y parviendront.

  3. Que de Blabla et de mauvaise foi un simple merci d’avoir participé grandement à la vie socio-culturelle de la ville aurait suffit….. Sans essayer de ternir l’image d’une association qui s’est donnée à fond avec une armada de bénévoles (bénévoles vous ne savez même pas ce que cela signifie ……) Alors oui, on a été poussé dehors car on devait faire de l’ombre à certains. Ils se reconnaîtront car je vois qu’ils jubilent, alors TCHAO mais sachez que si l’on aime aider les gens dans le besoin… on n’a pas besoin pour vivre d’un autre toit (l’ECLA) que notre bonne volonté et bonne humeur. Vous devriez en prendre de la graine vous les grincheux de tout poil qui se croient en plus très « drôles » !!

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