Rouges et jaunes, l’embrouille du jour

Que faut-il en penser ? Jeudi 31 janvier dernier, syndicats _ principalement la CGT _ et gilets jaunes du Magny et même de Jeanne Rose défilaient ensemble sous la pluie. Cinq jours plus tard, ce mardi 5 février 2019, à l’appel exclusivement de la CGT dans le cadre de la journée d’action, de manifestation et de grève nationales, rouges et jaunes devaient se retrouver aujourd’hui à 15h à la maison des syndicats à Montceau-les-Mines pour une réunion et débattre.

Moins de quinze minutes après le début de « la réunion », la grande partie des gilets jaunes a quitté la salle. « Si c’est pour assister au congrès de la CGT, ça ne m’intéresse pas » s’épanche vertement un GJ dans le cortège qui prend la direction du centre-ville.

Méprise. Y a-t-il eu une mauvaise interprétation de l’ordre du jour ? « Nous (les gilets jaunes du Magny), nous avons compris de se rassembler devant la maison des syndicats et manifester ensuite. Nous venons épauler la CGT et elle ne nous suit pas » explique un autre.

Une cinquantaine de GJ a donc tranquillement défilé rue Carnot avant de s’établir au kiosque, jouer un petit air d’accordéon et repartir au camp au Magny.

Le rouge et le jaune sont-ils compatibles ? Certains veulent y croire tant les revendication des uns et des autres sont proches. Mais à la CGT, quand on décide d’une réunion, on s’y tient et pas question d’aller manifester.

Quant à la grève nationale, ici sur le bassin, elle ne semble pas avoir eu un gros retentissement. « Il faut attendre demain (mercredi) pour avoir les chiffres » dit-on à la CGT. « Tu parles, chez Michelin ils ont eu la prime alors faut pas emmerder le patron » souligne-t-on d’un ton ironique chez les gilets jaunes.

Le 5 février 2019, une journée mi-rouge mi-jaune. « Il est où le temps des grèves de la mine », regrette un ancien avec le gilet jaune sur le dos.

Jean Bernard

3 commentaires :

  1. Il faudrait quand même que les syndicats réalisent TOUS que depuis 30 ans. Ils font fausse route en restant divisés (même pour le défilé du 1er Mai). Ils entretiennent la fracture entre salariés de grands groupes (avec CE et syndicat) et ceux des PME ou TPE. Diviser pour régner, nos dirigeants y trouvent leur compte. Faute d’union de tous ceux qui produisent, on laisse s’accroitre la misère, l’injustice l’isolement et la détresse des plus vulnérables au profit de quelques ultra-riches assistés par l’Etat. C’est révoltant ! Tl faut que la base syndiquée, les employés, les ouvriers non syndiqués, les chômeurs, les retraités, les étudiants et les GJ se retrouvent pour une société juste et fraternelle.
    C’est ici et maintenant sans violences.

  2. wouahou la foule des grands jours avec tous les jeunes de la CGT , un peut moins de monde que pour les bals d’antan et les gilets jaunes on compris que le syndicat n’avait qu’une idée , celle de récupérer , et en plus on avait sorti le chef du pc mais heureusement les GJ ont compris et ils sont partis , très bonne initiative

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