Retour à l’école – Il manque des médecins scolaires souligne le sénateur Marie Mercier

Débat au Sénat sur les conditions de réouverture des écoles :
le Sénateur Marie Mercier
interpelle le ministre de l’Education nationale
sur l’indispensable revalorisation de la médecine scolaire

La crise épidémique que nous traversons est l’occasion de rappeler toute l’importance de la médecine scolaire. Sa mission comporte des aspects de prévention, de dépistage et de formation. Toutefois, le nombre de praticiens n’a cessé de décroître pour passer sous le seuil critique de 1 000 médecins pour plus de 12 millions d’élèves. La profession est peu attractive pour les médecins car les conditions d’exercice sont marquées par un manque cruel de moyens et de reconnaissance.  Clairement, le compte n’y est pas.

Or, les infirmiers, médecins, psychologues, assistants-sociaux de l’Education nationale ont un rôle essentiel à jouer dans la période de déconfinement qui a démarré et dans la perspective de la prochaine rentrée scolaire. Accompagner les enseignants, les élèves en difficulté, répondre aux inquiétudes des familles est un enjeu crucial.

Il est temps de revaloriser les métiers de soignants de l’Education nationale. Il faut leur donner les moyens d’une politique de prévention efficace. La crise sanitaire prouve l’importance de l’éducation à l’hygiène et à la santé : c’est le rôle traditionnellement dévolu à ces professionnels.
Malheureusement, les violences intrafamiliales sur lesquelles s’implique Marie Mercier ont été en forte progression ces dernières semaines. Détecter et protéger les jeunes victimes est donc indispensable. Une médecine scolaire avec un suivi régulier permettrait de renforcer la lutte contre ce fléau.

Le Gouvernement a mis en place des brigades « d’anges gardiens », selon l’expression du ministre des Solidarités et de la Santé, qui mobilisent un grand nombre de personnes, soignants et agents de l’Assurance maladie. La médecine scolaire mérite aussi d’être renforcée en brigades « d’anges gardiens » de l’Education nationale.

Le ministre a souligné la pertinence du propos et indiqué qu’il s’agissait là d’un enjeu pour l’avenir dont le Gouvernement était conscient.

Marie MERCIER
Sénateur de Saône-et-Loire
Secrétaire de la Commission des Lois
Vice-présidente de la Délégation à la Prospective
Maire honoraire de Châtenoy-le-Royal

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