Rencontre – Pour son premier livre, Alex Berthelot a le sens de l’intrigue

Un jour, on ne sait pas pourquoi, il nous prend l’envie de griffonner deux ou trois mots sur un bout de papier, la réflexion d’un collègue au boulot, un mot comme « roumanais » qui percute votre ouïe, une scène cocasse ou même une mouche qui vole. Les Nuls ont bien fait un sketch sur la mouche qui pète, mais c’était les Nuls.

Alex Berthelot gravite dans un autre registre, celui de l’aventure fiction. Il est écrivain à ses heures perdues. Il prend le temps de noircir son écran entre midi et deux alors que ses collègues déjeunent. C’est sa récréation quand il travaille pour l’éducation nationale, « adjoint administratif »  aux collèges de Sanvignes et Montcenis.

A force de noter tout ce qui se passe devant ses yeux, l’idée lui est venue d’allonger la sauce et, au bout de 458 pages, d’inscrire le mot FIN.  Encore dut il trouver une trame, des personnages pour tenir en haleine le lecteur. « Il a une imagination débordante » s’empresse d’indiquer son épouse Ornella. « Même une mouche qui vole m’intéresse » ajoute en souriant son mari écrivain.

Parce que voler, il aurait aimé, « mais j’étais nul en maths », précise-t-il. Il a pourtant fait 22 ans dans l’aviation comme sous-officier, non pas dans les nuages mais dans les chiffres. « J’étais comptable ». Faire voler un Rafale c’est aussi une avalanche de chiffres. Faut bien régler la note de kérosène.

Il a tout inventé, il aime le mystère

Hier, Alex Berthelot alignait les chiffres, ces derniers temps, il aligne les mots. Pour son premier livre, « Les 5 sens et le Vendetti », le Montcellien d’adoption aurait-il pu s’inspirer de sa carrière militaire et des pays visiter, Centre Afrique, Sénégal,  Côte d’Ivoire, Macédoine et écrire un roman noir, d’espionnage sur fond de guerre froide ? « Pas du tout ». Il a tout inventé, n’a aucunement puisé dans sa mémoire. Sauf peut-être le clin d’oeil à Orléans, sa ville natale où, coïncidence ou pas, les cinq héros de son bouquin, s’y retrouvent.

Ils sont donc cinq, des jeunes entre 17 et 24 ans, Jennifer, Théo, Margot, Sullivan et Carl, ils arrivent de cinq villes différentes et chacun a un des cinq sens plus développé que d’ordinaire. Ils sont dotés d’un don. Cette particularité est transmise de génération en génération par des anciens. C’est mystique.

Pour corser l’addition, Alex Berthelot y ajoute le vol d’un tableau, le Vendetti, et une petite fille. Cinq jeunes, cinq dons pour élucider l’intrigue pour conduira la petite troupe jusqu’à Bratislava.

C’est à lire au coin du feu, avec facilité et c’est même parfois hilarant.

Un premier livre qui en appelle un autre, la suite. Elle est déjà écrite avec la recherche d’une épée et d’un bouclier viking. « En parallèle, j’écris un bouquin sur le confinement où l’atmosphère est totalement différente. C’est plus chaud ». Il n’en dira pas davantage. Un peu coquin le romancier !

« Les 5 sens et le Vendetti » est édité aux Editions Baudelaire. « J’ai envoyé mon manuscrit à de grandes maisons comme Flammarion, mais ils n’ont pas donné suite » avoue-t-il. Le Goncourt attendra.

Alex Berthelot s’est fait plaisir. A nous d’en prendre en dévorant son livre.

Jean Bernard

Où trouver le livre ?

https://www.editions-baudelaire.com/auteur/alex-berthelot/les-5-sens-et-le-vendetti/

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