Régionales/Départementales – Collectif Pas d’ECLAT, pas trop de réponses

Communiqué. 

Le collectif Pas d’ECLAT, représentant un large éventail de la société civile en Saône-et-Loire opposée au projet de parc d’attractions historiques ECLAT à Tournus, publie ici le résultat d’un questionnaire envoyé aux candidats aux élections régionales (Bourgogne Franche-Comté) et départementales (cantons de Chalon-sur-Saône, Mâcon, Tournus, Hurigny et Cluny).

La question était :

« Sur l’écologie et l’agriculture, vous affichez votre volonté d’œuvrer pour la transition écologique, de promouvoir une agriculture locale, de lutter contre l’artificialisation des terres agricoles et la dénaturation des paysages.

Si vous étiez élu(e)s, et face à ces enjeux, apporteriez-vous votre soutien et engageriez vous des fonds publics pour la réalisation d’un projet qui, sans présenter de caractère d’intérêt public, artificialiserait plus de 15 ha de terres agricoles nourricières en périphérie immédiate d’une ville de plus de 5000 habitants? »

Nous remercions les candidats qui se sont donné la peine de répondre.

Notons tout d’abord qu’il a été difficile et parfois impossible d’obtenir les adresses mail des candidats. Cela en dit long sur la volonté de certains d’être à l’écoute des électeurs.

Quant aux réponses, elles sont rares (voir les réponses dans la pièce jointe). Sur 44 listes, seules 11 ont répondu.

Aux régionales, seules Stéphanie Modde, tête de liste Ecologistes et solidaires en Bourgogne Franche-Comté et Claire Mallard, tête de liste en Saône-et-Loire, ont répondu par un long communiqué. Rémy Rebeyrotte, tête de liste La Région, partout et pour tous ! (LREM) en Saône-et-Loire a lui aussi répondu.

Pareillement, sur les 30 listes des 8 cantons, seules les listes Changeons d’air (Mâcon 1 et 2), Ensemble pour un département écologiste et social (Chalon 2), le Printemps chalonnais (Chalon 1 et 3) et la liste LREM (Chalon 1) ont répondu. Excepté pour cette dernière, elles ont exprimé leur intention de ne pas soutenir le projet ECLAT.

Pour le canton de Tournus, premier concerné par un projet qui artificialiserait des terres agricoles en périphérie de la ville, une seule liste a répondu.

Qu’en conclure ? D’abord qu’il est intolérable que dans une démocratie représentative, des hommes et femmes qui aspirent à nous représenter refusent de répondre aux questions des citoyens. Cela en dit long sur leur intégrité mais aussi sur leur niveau de conscience des enjeux écologiques et climatiques auxquels l’humanité fait face. Toutes et tous, dans leur programme électoral, professent une adhésion pleine et entière aux causes écologiques et climatiques mais, dès qu’il est question d’un projet de développement local, peu ont le courage de s’y opposer, quand d’autres prétendent ne pas en savoir assez sur le projet pour se prononcer. Alors que la terre brûle et que le vivant s’éteint, comment peut-on continuer à adhérer à un modèle économique et à des modes de consommation qui nous mènent droit à la catastrophe ? Comme l’observe le pape François dans son encyclique Laudato si« il ne suffit pas de concilier, en un juste milieu, la protection de la nature et le profit financier, ou la préservation de l’environnement et le progrès. Sur ces questions, les justes milieux retardent seulement un peu l’effondrement. »

Aux électeurs d’en juger.

Réponses des candidats au questionnaire du Collectif Pas dECLAT

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