Régionales 2021 – Sécurité : le tour de vis du Rassemblement National

Dans le cadre de la campagne des élections régionales 2021, Julien Odoul, candidat aux élections régionales en Bourgogne Franche-Comté, a présenté avec Olivier Damien, commissaire divisionnaire de police honoraire, le volet « sécurité » du projet que portera le Rassemblement National.

Faire de la sécurité une priorité régionale

en Bourgogne Franche-Comté.

En 40 ans, plus de 200 milliards d’euros ont été injectés dans les quartiers. 14 plans banlieues ont été lancés et une multitude d’agences ont été créées. Malgré cela, la politique de la ville (une exception française que l’on ne retrouve nulle part ailleurs dans le monde) se révèle être un cuisant échec. Attaques contre les forces de l’ordre, émeutes urbaines, insécurité permanente, criminalité organisée et montée de l’islamisme ; malgré les subventions colossales qui sont déversées, la situation ne cesse de se dégrader et de toucher toujours plus de territoires. La rénovation des quartiers se fait pourtant à coups de milliards d’euros mais malgré les efforts gigantesques consentis par la collectivité nationale, l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU) rénove sans parvenir à ramener les banlieues françaises dans la communauté nationale.

Avec ce fiasco monumental, la violence s’installe durablement dans nos villes. Ainsi, l’année 2020 a vu se dérouler 187 jours d’émeutes sur l’ensemble du territoire national, dont près de la moitié en région parisienne. Les règlements de comptes à coups d’armes automatiques ne se comptent plus et les trafics prospèrent. Stupéfiants, alcool, cigarettes, proxénétisme, prostitution de mineurs… c’est une véritable économie du crime qui est désormais en place.

Dans ce contexte chaotique, l’État, les collectivités territoriales et les organismes qui financent la politique de la ville sont dans l’incapacité de contrôler l’usage qui est fait de l’argent public. Cette opacité permet aussi à des associations fictives de se mettre en place captant des fonds qui viennent enrichir des familles de délinquants notoires ou des clans radicalisés.

En Bourgogne Franche-Comté, rien qu’au cours des derniers mois, des violences urbaines provocant plusieurs dizaines de blessés et de multiples destructions se sont produites à Montceau-les-Mines (novembre 2020) où des voitures et des commerces sont régulièrement mis à sac et incendiés ; à Dijon dans le quartier des Grésilles (juin 2020, février et mars 2021) ; à Montbéliard, dans le quartier de la Petite Hollande ; à Sens dans le quartier des Chaillots et des Champs-Plaisants (mars 2021) ou encore à Nevers, quartier du Banlay (mars 2021). Ces événements, qui se produisent de plus en plus souvent, faisaient récemment dire à un habitant du quartier des Grésilles à Dijon : « Les violences urbaines ce sont des destructions et incendies de véhicules, des tirs de mortier, des destructions de nos boîtes aux lettres et le vol de leurs contenus, des motos qui font des rodéos. C’est un contexte de peur ».

En guise de réponse à ces violences endémiques, l’État a décidé, à Dijon et Chenôve, la création de 2 quartiers de reconquête républicaine. Un pansement sur une jambe de bois ! La présidente socialiste sortante du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté n’a jamais voulu regarder ce phénomène en face. Le déblocage sans vision à long terme et sans réel projet pour la sécurité de 22,7 millions d’euros sur la période 2017 – 2021 dans le cadre de la politique de la ville pour les quartiers difficiles, n’a produit aucun effet. 22,7 millions payés par les contribuables bourguignons et francs-comtois, jetés par les fenêtres !

La Bourgogne Franche-Comté compte 58 quartiers prioritaires qui rassemblent 150 000 habitants répartis dans 25 communes (5,3% de la population régionale). Les quartiers prioritaires les plus dangereux et les plus connus en termes de délinquance comme Les Grésilles (Dijon), Planoise (Besançon), La Petite Hollande (Montbéliard), les Chaillots et les Champs Plaisants (Sens) cumulent plus d’un demi-milliard d’euros d’argent public.

Aujourd’hui, 551 millions d’euros sont consacrés à 5,3% de la population régionale sans aucun retour sur la sécurité et la cohésion sociale.

Face à ces dérives, il est grand temps de prendre des mesures énergiques. Et s’il appartient bien à l’État de prendre ses responsabilités et de donner aux forces de l’ordre et à la justice les moyens dont elles manquent cruellement aujourd’hui, il appartient également à la Région de s’emparer de cette question et de tout faire pour protéger nos concitoyens.

La Région Bourgogne Franche-Comté peut et doit devenir un acteur incontournable de la sécurité et de la sûreté

Jusqu’à présent, les majorités qui ont piloté les politiques régionales en Bourgogne Franche-Comté, n’ont jamais estimé utile de faire de la sécurité et de la sûreté des personnes et des biens un objectif à part entière. Ainsi, éparpillés au sein d’actions non coordonnées, les fonds qui ont été distribués sans discernement, sans analyses sérieuses préalables et sans évaluations finales n’ont servi qu’à alimenter le puits sans fond de la politique de la ville telle qu’elle est (mal) gérée aujourd’hui.

Mais dès juin 2021, tout cela peut changerLa nouvelle équipe régionale conduite par le Rassemblement National, lorsqu’elle sera en place, entend bien modifier la donne. C’est ainsi que les actions visant à améliorer la sécurité et la sûreté des personnes et des biens seront clairement ciblées. Pour ce faire, un fil conducteur intitulé « sécu-conditionnalité » sera mis en place permettant d’apprécier, dès le départ, la portée d’un projet ou d’une action. Toute initiative devra ainsi préalablement à sa présentation et sa validation répondre à la question suivante : « Qu’apportera-t-elle en termes d’amélioration de la sécurité  et de la sûreté ? ».

C’est donc à un véritable changement de paradigme que nous assisterons. Cette nouvelle orientation permettra, sous l’impulsion d’un vice-président en charge de la sécurité et de la sûreté :

– De renforcer la sécurité dans les transports et les espaces publicszones particulièrement criminogènes. A cet égard, en contrepartie de leur disponibilité afin de garantir la sécurité au quotidien dans les transports régionaux, la gratuité pour leurs déplacements sera proposée aux membres des forces de l’ordre et aux pompiers.

– De sécuriser les établissements scolaires, lieux particulièrement vulnérables, en incitant les chefs d’établissements à l’élaboration de véritables plans de prévention et de sécurité. Des actions concrètes de prévention seront menées à l’endroit des élèves en concertation avec les différents acteurs concernés.

– De recruter et de mettre à disposition des agents de sûreté armés dont le rôle sera d’assurer une présence effective et rassurante auprès des usagers, en particulier dans les transports et les gares.

– D’apporter un soutien technique et opérationnel aux collectivités territoriales qui feront le choix d’investir le champ de la sécurité en finançant les polices municipales de nos villages, équiper en vidéoprotection les commerces et les exploitations agricoles pour lutter contre les cambriolages.

– De conduire, avec les services de sécurité de l’État, des projets visant à améliorer le temps de présence de leurs agents sur la voie publique (ex. dispositifs de vidéoprotection en remplacement des gardes statiques)

– De repenser la politique de la ville à partir de projets concrets. Ces projets seront co-produits avec la Région et porteurs d’indicateurs objectifs. Une évaluation finale sera effectuée et les reconductions de subventions conditionnées par des résultats tangibles en matière de tranquillité publique, de renforcement des valeurs républicaines et de la laïcité. Le temps de la réattribution systématique des subventions sera terminé.

– Les associations bénéficiaires de subventions de la Région seront également contrôlées. Sur leurs modes de fonctionnement tout d’abord. Ensuite, sur les qualités et les compétences des acteurs qu’ils soient professionnels ou bénévoles. Enfin, sur l’utilisation des fonds mis à disposition.

– Les actions en faveur du logement social seront également contrôlées. Les conditions d’octroi et d’occupation seront surveillées afin de permettre une meilleure gestion du parc immobilier (en particulier en matière de mixité et de rotation quant à l’occupation des logements).

– La mise en place de gardiens d’immeubles investis d’une véritable mission de sécurité et d’éducation sera proposée et développée.

– Un fonds de soutien de 5 millions d’euros sera débloqué chaque année pour venir en aide aux victimes de l’insécurité avec un fonds d’aide spécifique pour les victimes de violences conjugales et familiales.

La future majorité régionale RN entend reprendre le contrôle sur les politiques de sécurité et de sûreté que les textes en vigueur lui permettent de développer et de soutenir. Les principes sur lesquels cette reprise en main se fera, seront :

1/ Celui de la « sécu-conditionnalité ».
Chaque euro versé doit être producteur de sécurité et de sûreté pour tous.

2/ Le contrôle et l’évaluation systématique des structures et des actions financées par la Région.

3/ L’élaboration en partenariat d’un projet global pour la sécurité et la sûreté à travers les politiques publiques mises en place, qui seront évaluées et réorientées chaque année.

Julien ODOUL
Candidat du RN à la présidence
de la Région Bourgogne Franche-Comté

Un commentaire :

  1. Excellent programme pioché , pour partie, dans celui proposé par Mr Trump. Tant qu’à faire autant se rapprocher des initiatives qui ont fait leurs preuves. Parmi celles ci le fait d’armer les enseignants de la maternelle à l’université me parait de première urgence. Maintenant il semble évident que le choix du calibre doit être adapté au niveau enseigné. En matière de sécurité on a tellement de progrès à faire que le champ de propositions constructives reste immense.

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