Parti communiste – Une petite piqûre de rappel sur la sécu

  membre du Parti de la Gauche Européenne-Section Bassin minier.

4 octobre 1945 : création de la Sécurité sociale

La création de la Sécurité sociale en 1945, une des plus grandes conquêtes sociales du XXe siècle, fait suite au programme du CNR « les Jours heureux », sous l’autorité du ministre communiste Ambroise Croizat, ouvrier, syndicaliste, résistant. Ambroise Croizat, le seul ministre du Travail qui fut considéré par les travailleurs et travailleuses eux et elles-mêmes comme « leur » ministre (1 million de personnes à ses obsèques en 1951 !). En 2 ans, cet ouvrier qui avait commencé à travailler à 13 ans, syndicaliste CGT qui anima les grandes grèves de 1936, député communiste qui vota les grandes lois sociales du Front populaire, interné de1940 à 1943 pour son combat contre le fascisme et le nazisme, devenu ministre en 1945, a accompli une œuvre considérable en seulement 2 ans : création de la Sécurité sociale, du système de retraites solidaire, des comités d’entreprise.

Cette date donne l’occasion de faire le lien avec la crise sanitaire – et désormais sociale et économique – du Covid-19, qui appelle des réponses au niveau historique de celles de la Libération. La crise sanitaire a démontré de manière éclatante le besoin d’un bon niveau de protection sociale pour toute la population et la nécessité de services publics forts, tels qu’ils furent mis en place à la Libération sur la base du programme du CNR. C’est pourquoi nous portons l’exigence que cessent les attaques gouvernementales et patronales contre ces conquis de la Libération, et qu’au contraire, en restant fidèle à l’esprit des résistant·e·s d’alors, on invente un nouveau progrès social et écologique, pour des « Jours heureux » du XXIe siècle. Il faut poursuivre la mise en œuvre de ce « plan complet de Sécurité sociale » dont parlait le programme du CNR, en prenant mieux en charge et de manière universelle, tous les aléas de la vie : – il faut mettre en place une véritable prise en charge de la perte d’autonomie, accessible quels que soient les revenus des personnes – il faut mettre en place une « sécurité sociale professionnelle », « une sécurité d’emploi et de formation » permettant à chaque personne de ne jamais se trouver au chômage mais toujours en activité ou en formation et avec un maintien de ses revenus – il faut abaisser l’âge de la retraite, renforcer le système solidaire par répartition, et garantir des pensions permettant une vie digne – il faut inventer une sécurité sociale alimentaire permettant de garantir une alimentation de qualité pour chacun·e et des revenus garantis pour les producteur·rice·s…- Il faut, selon le principe de base de la Sécurité sociale voulu par Ambroise Croizat, que « chacun contribue selon ses moyens mais que chacun reçoive selon ses besoins ».

Il faut donc prévoir aussi de nouvelles sources de financement de la Sécurité sociale, du système de santé public, des services publics en prélevant la part nécessaire sur les richesses créées par les travailleur·euse·s et en faisant enfin contribuer les revenus financiers (ceux des actionnaires, ceux des banques et entreprises) au même taux que les salaires ce qui rapporterait immédiatement 30 milliards de plus dans les caisses de Sécurité sociale.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *