Montceau – Un coin au bout de la ville où souffle un air de bohème

Charles Aznavour a chanté La Bohème au CAR à Montceau-les-Mines. Ce n’est pourtant pas cette chanson d’amour qui a donné le nom à la boutique Little Boho où Florence est dépositaire de la marque Banditas.

Florence ne mène pas non plus une vie de bohème mais elle a voulu donner à cet endroit un esprit vagabond et fantaisiste. « Un esprit un peu bohème » se plaît-elle à souligner.

Little Boho a ouvert au 24 rue de la République à Montceau-les-Mines, juste après le premier confinement. « Ce n’était pas l’idéal mais un moment, il faut se lancer et puis à cette époque, on ne pensait pas que la covid serait encore-là un an plus tard » explique-t-elle.

Cet idée de boutique de fringues pour femmes dynamiques de tout âge, Florence y pensait depuis un moment. Avant d’arriver dans le Bassin minier, « j’étais coiffeuse à Annemasse ». Coiffer, elle le sera à domicile mais son dos n’a pas supporté et « j’ai dû arrêter ».

Elle ne regrette pas ce changement de cap et apprécie l’ambiance avec les commerçants de la rue. Une rue du centre-ville en prolongement de la rue Carnot. Oui mais non « car pour les clients, la rue de la République, c’est le bout de la ville. Ils font bien la différence avec la rue piétonne et le reste ».

Cette image de « bout de la ville », Florence ne s’en offusque pas. Elle remarque surtout que « côté parking, Montceau-les-Mines est bien lotie ». Pour une commerçante, c’est important.

Depuis l’ouverture de Little Boho, Florence a surtout remarqué le changement de comportement des consommateurs qui doivent jongler avec la crise sanitaire. « Mes clientes font beaucoup plus attention à la dépense. Au tout début, elle pouvaient repartir avec 200 € de vêtements, aujourd’hui, elles achètent pièce par pièce » analyse-t-elle. « Les gens dépensent moins ». Il est vrai aussi que l’entrée en vigueur du couvre-feu à 18 heures, a bousculé également les habitudes même si depuis une semaine il a été repoussé d’une heure (19 heures). Et pourtant, « à partir de 18 heures, il n’y a plus personne dans le centre-ville ».

Reste que, Little Boho, même pour une visite de quelques minutes, permet de s’évader. Il y souffle un petit air de bohème fort agréable. Comme l’opéra de Puccini qui vous emmène sur la Lune.

Jean Bernard

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