Montceau – Pas de foire aux grattons mais la fête internationale du Marché

Cela ne va être simple à expliquer. En effet, d’un côté, dans le cadre du TSB, la ville de Montceau-les-Mines annule ce samedi 26 septembre 2020 la foire aux grattons (lire communiqué par ailleurs) et ce même jour, toujours la ville, profite du marché pour participer à sa première fête internationale du Marché sous le slogan « J’aime mon marché ».

Sachant aussi que le week-end dernier ce sont déroulés, le triathlon au bord du lac Plessis, la rencontre de rugby au stade Jean Bouveri, les journées du patrimoine, encore bien avant la fête de la musique, des concerts durant l’été sur la place de l’église, qu’à Sanvignes ce vendredi, l’Abreuv’Art des Galipotes remet le couvert en plein air cette fois-ci avec son boeuf musical, il arrive un moment où plus personne ne sait pourquoi un événement est autorisé et un autre ne l’est pas.

Et quand bien même nous pourrions exposer un à un les arguments qui font que là, on peut et ici, on ne peut pas, de toute manière la majorité de la population va trouver à redire et avancer des rhétoriques à n’en plus finir. C’est peine perdue.

L’insoutenable légèreté de penser a justement cette faculté d’être insoutenable et permet aussi à chacun de penser sa pensée. Tout est compliqué, rien est simple et le covid est un vecteur commun pour encore mieux diviser la communauté. Même les experts s’opposent alors le commun des mortels…

Les concerts du festival Tango Swing et Bretelles sont maintenus mais demain, après-demain, le préfet peut donner l’ordre de tout annuler selon l’évolution de la propagation du virus et des hospitalisations. C’est ainsi. La Saône-et-Loire est dans le rouge depuis lundi.

D’ailleurs pour cette première fête internationale du Marché, l’hôpital de Montceau sera présent pour rappeler les gestes barrières alors que deux temps forts vont rythmer cet événement, la déambulation musicale (9h30) et l’atelier culinaire (10h30) proposé par l’ABC et son chef Alexandre Bellini, le bras droit de Cédric Burtin. Le chef vous fera déguster des cromesquis d’escargots. Et un p’tit verre de blanc ?

Pas de foire aux grattons mais la fête de l’escargot. On prend aussi.

Jean Bernard

 

6 commentaires :

  1. Ce sont des entreprises et du travail qu’il faut et pas seulement des caches misères de pseudo festivités de galipotes et bretelles aux grattons. Si le site Michelin ( ouf merci Blanzy ) a un jour le même destin que Bridgestone Béthune, Montceau pleurera et on fera passer la pilule avec un parc aquatique géant aux Chavannes peut être ou à la queue de l’étang.

  2. Bravo Giuseppe…
    Du pain et des jeux, disaient les romains…
    Encore faut-il pouvoir acheter le pain et ce qu’on peut mettre dessus…

    Rappel à Jean Bernard..on dit LA covid…, acronyme pour l’anglais coronavirus disease..maladie du coronavirus…en français on accorde avec maladie.
    Académie frse 7 mai)

    Juju

  3. Et lorsque les romains ne cessaient d’organiser du pain et des jeux, leur civilisation s’est effondrée et a été envahie par les « barbares », où se sont ensuite succédées de longues périodes d’instabilités, de guerres et de pillages. « Nous assistons, avec le 11 septembre 2001, l’entrée dans ce qu’on pourrait appeler les « grandes invasions barbares », prémices de l’effondrement des civilisations (citation approximative sur la fin) » (« Les invasion barbares », Denys ARCAND).

    • Dans « Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence », Montesquieu évoque les causes de la chute de Rome, avec entre autres, la crise économique et le discrédit des lois contestées et combattues parce que bien que drainant des ressources sur Rome, elles n’apportaient aucune contrepartie aux populations, déjà…

  4. J’ai dû louper un épisode. Je ne vois pas trop le rapport entre la foire aux grattons à montceau les mines en 2020 et la chute de l’empire romain .

    • La réflexion porte sur l’équilibre entre le festif et le sérieux. Les épisodes précédents se trouvent dans les volontés d’organiser toutes sortes de fêtes, de créer des commerces et des structures de divertissement alors que le travail productif et salubre manque terriblement et que la covid-19 fait son oeuvre de destructuration des prises de décisions.
      Une toute petite frange de la population demande « un peu de sérieux », car le risque est grand d’une chute de nos civilisations et d’entrée dans les guerres civiles, puisque l’Histoire l’a mainte et mainte fois prouvé.
      Tout à fait d’accord Goliath, depuis 1971 et la première crise pétrolière suite à l’abandon des accords de Bretton Woods, nous ne cessons d’enchaîner les crises économiques et d’apauvrir les populations. La cohésion sociale tient encore tant bien que mal grâce aux services publics et aux compensations redistributives (certes constamment rognées, centimètre par centimètre), mais pour combien de temps encore?

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