Montceau – Le docteur Dominique Guillemain prend un autre chemin

Il manie aussi bien les actes d’anesthésie et de réanimation que l’humour. Désormais le voici anesthésiste-ré… animateur. Mais pour toute son équipe du bloc opératoire de l’hôpital Jean Bouveri à Montceau-les-Mines, il est de docteur Dominique Guillemain, anesthésiste-réanimateur.

A 66 ans et quelques mois, Dominique Guillemain est aujourd’hui à la retraite. En réalité, il l’est depuis le mois d’août alors que l’hôpital subissait un choc post-opératoire avec la fermeture de la chirurgie. En salle de réveil, après une telle « intervention » le personnel est encore dans les vapes. La réanimation est difficile.

« Alors je ne me voyais pas fêter mon départ à la retraire dans ces conditions » précise-t-il avant d’accueillir tous ses amis et collègues au Nota Bene jeudi soir. Depuis, la situation s’est tassée, la vie a repris. Le malade reste sous surveillance. Partager le verre de l’amitié est enfin possible, « faire la fête aussi », dit-il d’une voix enjouée.

Amateur de petits bonheurs simples

Fermeture de la chirurgie et fin du centre antidouleur dont le docteur Dominique Guillemain est à l’origine. « L’ARS (agence régionale de santé) a tout supprimé ». La retraite tombe à point nommé même s’il laisse entrevoir un certain désappointement. « Je laisse 1000 patients sur le carreau. Chalon ne peut pas tout absorber et Mâcon fait son possible ».

Il a tourné la page, assure des conférences sur la douleur et n’a aucun mal à se consacrer pleinement à ses obligations de président du Lions club et encore moins à celles de grand-père avec ses sept petits-enfants ni d’assurer ses tâches de jardinier. Vivement le printemps pour réanimer le sol ! « Des petits bonheurs simples » mentionne-t-il.

Dire au revoir à ses collègues lui tient à coeur. Ce jeudi soir, il l’ouvre en grand, sans anesthésie, toujours avec le petit mot bien placé, bien aiguillé. « J’ai été très heureux dans mon travail, j’étais entouré de gens très bien, compétents, au bloc, à la réanimation, au centre antidouleur, au comité de lutte contre la douleur. Je n’ai jamais eu l’impression d’aller travailler quand je me levais ».

La nuit est tombée sur Montceau, son hôpital. Une porte se referme. La carrière du docteur Dominique Guillemain prend un autre chemin, refaire par exemple celui de Saint Jacques de Compostelle. « J’aime la marche, je vais m’y remettre ».

Bonne route docteur.

Jean Bernard

 

 

 

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