Montceau – Laurent Maquart, le plus ancien buraliste, arrête le tabac

Il n’est pas fumeur, il est bosseur. Laurent Maquart, buraliste place de l’église à Montceau-les-Mines, va prochainement, c’est-à-dire à la fin de ce mois d’avril, cesser son activité. Un petit coup de frein à sa vie de commerçant qui a rythmé son existence depuis l’âge de 18 ans quand il commencé à travailler à Prisunic, rue Carnot, à Montceau-les-Mines. « J’ai suivi mon père qui en était le directeur ». C’était l’époque de Mammouth. « Je suis arrivé dans la cité minière, j’avais 12 ans ».

Lui et son épouse, Juliette, se retirent. Montceau marque la fin d’une longue et trépidante odyssée dans le commerce. Avant de revenir à Montceau, Laurent Maquart, formé à la gestion, a parcouru le pays pour Metro. A 40 ans, il avait besoin de se stabiliser, de se poser. « Que faire ? Ouvrir une brasserie, je ne sais pas cuisiner alors le choix s’est porté sur un tabac-presse ».

Le Royal Tabac ou Mag Presse depuis le 1er juillet 2000 s’est énormément transformé et surtout, « il fallu s’adapter » stipule Laurent Maquart. « J’ai autant de clients mais sur le tabac, nous réalisons 50%  de volume en mois » précise-t-il. Alors régulièrement de nouveaux services se sont ajoutés non seulement pour satisfaire le consommateur mais aussi le fidéliser.

Retrouver une vie plus calme

Place de l’église, on y joue au PMU, on ouvre un compte en banque, on achète une boisson, on fait des photos d’identité « et chaque jour, je reçois 200 colis. A Noël nous sommes montés à 500/jour, fallait avoir 15 bras ». Commerçant aux idées novatrices, Laurent Maquart va encore poursuivre un temps ses activités de président des buralistes de Saône-et-Loire jusqu’à octobre prochain, de président de la coopérative nationale des buralistes encore pendant un an. « Et comme j’aurai désormais du temps, je vais poursuivre mes activités bénévoles en tant qu’administrateur de la Mutualité Française de S/L et coordinateur BFC de la Macif ».

Surtout, il va souffler. « J’ai un collègue qui à 58 ans est mort d’un arrêt cardiaque derrière son comptoir ». Alors le non fumeur va se remettre au sport et « profiter encore pendant une quinzaine d’années de revisiter la France, de vivre un peu comme tout le monde ».

Le 30 avril, Juliette et et Laurent Maquart vont passer « la carotte » à Marie Guinot et Guillaume Thévenin. Ils sont de Sanvignes. Depuis plusieurs semaines, ils se forment et vont exploiter l’un des rares commerces essentiels pendant les confinements. « C’est parce que le métier de buraliste s’est renouvelé qu’il résiste le mieux » explique Laurent Maquart.

Le plus ancien « marchand » de tabac sur la place de Montceau-les-Mines compte les jours.

Jean Bernard

8 commentaires :

  1. Souhaitons bonne chance et grande réussite à Marie et Guinot et Guillaume Thévenin.
    Félicitations.

  2. Souhaitons bonne route à Madame et Monsieur Maquart.

  3. Bonne retraite monsieur Maquart et bonne réussite aux nouveaux commmercants qui ramèneront peut-être un peu de sourire dans ce commerce.

  4. Bonne retraite !! En espérant un peu plus de sourire et de bonne humeur dans ce commerce… C est dommage pour un commerçant !!

  5. Sincèrement il n’y a pas un bureau de tabac sur Montceau où ils ont le sourire à part peut être celui de la rue barbés vers la place beaubernard ….c’est le commerce qui veut ça ?

  6. Félicitations aux nouveaux commerçant, la bonne humeur est déjà là ! Hâte d’être à la fin de ce mois pour avoir leur sourires au quotidien

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