Montceau – Eve Bekker remet en route l’usine Aillot

Dans un hangar désaffecté au fin fond du Texas dans une ancienne ville minière, une lumière blafarde fuse à travers les carreaux. L’éolienne donne ce qu’elle peut, elle grince plus qu’elle ne tourne. Des mois que la poussière s’est posée et reposée, elle fait corps avec le mobilier sur le quel un mince chatoiement vient mourir.

Mais entendez ce son qui monte de cette bâtisse où des camions au lustre d’antan, dans une pose majestueuse, se reposent. Ecoutez cette voix grave, elle accroche les poutres de métal rouillé avant de redescendre mélancolique sur nos têtes. Vieille usine Aillot à l’odeur d’huile fumée qu’il y avait bien longtemps qu’on n’avait plus reniflée, ça manquait.

Enfin une dose de musique mieux qu’une injection dans l’épaule pour dire que celle-là, c’est de la bonne, de la pure qui vient de là-bas. Du bleues, de la country aux relents de whisky irlandais  qui irriguent ces contrées d’odeurs fumantes au matin.

Dans la brume d’un soir d’été, Eve Bekker a quitté San Francisco pour Montceau _ elle vient même d’acheter une maison à Saint-Gengoux-le-National _ où avec ses potes, Tom Bear, Alex Legal et Nasser Ben Dadoo, elle a dépoussiéré les vieux standards de la musique country et folk de chez elle. Une pure merveille.

L’usine Aillot renaît. Il était vraiment temps.

Jean Bernard

 

Un commentaire :

  1. En effet superbe soirée au musée du camion, comme d’habitude pourrait-on dire,mais toujours d un niveau plus haut à chaque fois ( comment font ils a chaque concert…..)
    Encore bravo et merci pour ces soirées en plus à petit budget
    Et encore les absents ont toujours torts
    Amitiés au musée du camion

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