Montceau – Bois Roulot : la foi chevillée au corps

Il faut absolument avoir la foi chevillée au corps lorsque vous organisez une réunion publique de quartier. Vous venez présenter un projet de ville, partager votre vision du 21ème siècle avec une quarantaine d’habitants et… c’est l’astringent du quotidien qui vous pique les yeux.

Les classiques resucées des réunions précédentes :

Vitesse, stationnement, bruit, tapage, trous dans les voiries, les trottoirs, les incivilités (chacun à son périmètre propre pour ces dernières), la police qui ne fait rien, qui devrait faire ceci ou cela, et même plus.

Zéro Phyto qui s’impose aux villes et conditionne par exemple le désherbage des rues ou des cimetières. Commentaires relevés « on se croirait dans les pays de l’Est », bon, « c’est pas classe », certes.

Si Mme le maire relève que l’on n’a pas les moyens de faire plus et que le nettoyage des rues relève de la CUCM, bien que la ville consacre le temps plein de 7 agents pour la propreté, alors que ce n’est pas de sa compétence, réponse « prenez des TIG » (Travaux d’intérêt général… peine de substitution)

Vous parlez grands équipements, mutualisation des écoles du Bois du Verne, skate park, multiplexe de 5 salles, base arrière des JO 2024, d’un programme pour changer 4500 points lumineux d’éclairage public, dont 2700 totalement vétustes, afin d’économiser 100 000€ d’énergie, et l’on vous oppose la sortie de telle maison qu’un camion a bloquée un jour à une heure donnée, en plus un camion de la ville. On rappelle à ce sujet le N° vert gratuit 0 800 071 300 où ce genre de problème est traité.

Mme le maire qui anime les débats, après avoir présenté les grands projets de la ville, sa vision écologique, les réalisations de la municipalité, du Département, de la Région, a lancé un pari qui va animer toute la ville « Je rêve mon quartier, paroles d’habitants ».

Cet exercice de démocratie participative, sans censure, devra se rôder. Comment rêve-t-on ce mercredi soir 6 juin son quartier ? « Calme, où les gens se disent bonjour et sont gentils, débarrassé des alcooliques avec leurs chiens, sans perturbateurs, avec certains trottoirs élargis.

Un quartier rajeuni avec plus de services publics, plus de services à la personne, accueillant pour les nouveaux venus ».

Les services ont pris scrupuleusement en compte toutes les remarques, noté les n° de tel, les adresses.

Et puis, ayant attendu que la réunion soit finie, des mécontents sont venus se plaindre, à Mme le maire, de l’été du lac.

De toute évidence, faut avoir la foi chevillée au corps car sur le parking une réplique d’anthologie à la sortie de la réunion : « De toute façon, « ils » te font venir, tu causes et il ne se passe rien ».

Gilles DESNOIX

2 commentaires :

  1. Le vieux râleur aigri qui se plaint de l’été du lac peut immédiatement déménager au fond du bois de Suin où la seule chose qui dérangera son petit quotidien (bien ennuyeux) sera le bruit du vent ! Quant à ceux qui croient que rien se passe, qu’ils présentent leur candidature et établissent des propositions concrètes, on va se marrer !

  2. débarrassé des alcooliques avec leurs chiens ??????? une personne alcoolique on ne s »en débarrasse pas. On se place en soutien et on l’oriente vers une association qui le prendra en charge. Le terme alcoolique désigne un homme ou une femme à qui la vie n’a pas fait de cadeau. Une association peut également tendre la main à une personne prise dans l’enfer de l’alcool. Mais encore une fois on ne s’en débarrasse pas. Tenir de tels propos relève de la calomnie.

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