Les communistes ont Michelin dans le collimateur

Michelin: toujours plus… pour les actionnaires !

Communiqué du PCF du Bassin minier – L’Assemblée générale des actionnaires de Michelin, réunie le 18 mai 2018 à Clermont-Ferrand sous la présidence de M. Senard, a adopté le versement d’un dividende de 3,55 € par action et la rémunération 2017 de son patron, soit 3,8 millions d’euros (en hausse de 15% sur 2016) correspondant à 214 SMIC. Les dividendes, en millions d’euros, sont passés de 463 en 2015 à 585 en 2017, soit une augmentation de 26%. Les dividendes 2017, divisés par le nombre des salariés du groupe, donnent un montant de 5131 euros par salarié.

Le groupe Michelin affiche un résultat net 2017 de 1,7 milliard d’euros, malgré une hausse des coûts des matières premières et des effets de change négatifs et des dividendes en forte hausse

Les salariés vont toucher une hausse de salaire de 1% au 1er juin 2018, alors que l’inflation sur 12 mois est de 1,6% selon l’INSEE.

Les profits ne font pas les emplois

Après les fermetures d’unités , annoncées ou réalisées, l’usine de Fossano (Italie), l’usine de Ballymena (Royaume-Uni), l’ usine d’Oranienburg (Allemagne) et l’atelier de La Combaude (Clermont-Ferrand), les machines vont tourner 6, voire 7 jours sur 7 avec le travail dominical et une organisation du travail en 4×8 voire en 5×8.

En juin 2017 Michelin a annoncé une réorganisation mondiale qui se traduira par la suppression de 1500 emplois en France d’ici 2021.

La France en commun

Les valeurs de la République ne peuvent plus s’arrêter aux portes de l’entreprise. Celles et ceux qui, par leur travail, créent les richesses doivent pouvoir se réapproprier les richesses confisquées par les actionnaires et prendre en main leur avenir. En mettant en commun leur intelligence collective, elles et ils doivent être les actrices et les acteurs de la transformation sociale. L’entreprise ne peut plus être le dernier bastion de la monarchie patronale et des actionnaires qui décident seuls de l’avenir de salarié-e-s et de territoires, sans avoir à l’esprit autre chose que le montant des dividendes et la valeur de l’action cotée en Bourse. Il est grand temps de donner un nouveau statut juridique à l’entreprise afin de donner plus de pouvoir aux travailleuses et aux travailleurs.

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