Le retour en classe en mai n’est pas satisfaisant pour le parti communiste

   membre du Parti de la gauche européenne – Section Bassin minier.

L’école pour tous les élèves est indispensable, dès que possible, dans de bonnes conditions.

L’école, la vraie, est celle où l’on apprend ensemble. Le collectif de la classe doit être construit comme espace d’entraide et de partage. Ce doit être une école de l’égalité et de l’émancipation, qui permette à tous les jeunes de s’approprier les savoirs complexes qui leur seront nécessaires pour être ensuite, dans leur vie d’adultes, pleinement citoyens, dans la démocratie, dans leur entreprise, pour prendre les décisions auxquelles ils seront confrontés. L’école doit se faire à l’école, et libérer la famille pour le temps du partage et des loisirs.
Pour autant, le retour en classe préconisé pour le mois de mai n’est pas satisfaisant.

D’abord parce que cet objectif semble être le « fait du roi », il va à rebours de toutes les préconisations des corps médicaux constitués. Ensuite il est envisagé comme un service non obligatoire et les élèves auront le choix entre 2 modes d’apprentissage, à l’école ou à la maison. Ce ne sera que pour les enfants dont les familles seront contraintes de retourner physiquement au travail. Ce n’est donc pas la reprise des classes qui est proposée, mais une garderie pour les enfants des salariés de production et d’exécution.

Comme il ne peut y avoir de continuité pédagogique à distance, le confinement doit être conçu comme une interruption scolaire dont il faudra compenser les effets déscolarisants avec des mesures fortes d’augmentation du temps scolaire, de recrutement d’enseignants, de réflexion sur l’adaptation des programmes, au moment de la reprise. Le corps enseignant ne peut être le seul recours d’enfants soumis à cet enfermement délétère lié aux restrictions de sortie qui accompagnent le confinement. Le champ associatif, sportif, socio-éducatif, doit être également mobilisé pour les accompagner au mieux dans cette période difficile. Mais comme toutes les communes ne sont pas à égalité de moyens, il leur faut des moyens d’État supplémentaires.

Suite aux dernières déclarations du Ministre Blanquer, on ne peut accepter la volonté du gouvernement de faire porter la responsabilité des conditions de la réouverture des établissements scolaires aux équipes éducatives, chefs d’établissements ou encore les maires et élus locaux avec un délai court de mise en œuvre et sans moyens supplémentaires. Cela met en tension familles, personnels, élus, intervenants de la culture et du sport extérieurs à l’école. Il faut un cadrage national et des moyens humains et matériels conséquents. Ce cadrage national doit être débattu avec les organisations représentatives des personnels de l’éducation et au parlement. Le gouvernement doit mettre les moyens pour sa mise en œuvre en visant la sécurité sanitaire de tous et la reprise de l’école pour tous les élèves.

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