La tribune de Raphaël Gauvain, député

Une tribune du député Raphaël Gauvain, intitulée « Emmanuel Macron, premier des gaullistes », rédigée en vue de la cérémonie de samedi prochain à Chalon consacrée au  76ème anniversaire de la 1ère réunion du conseil national de la Résistance présidée par Jean Moulin.

Emmanuel Macron, premier des gaullistes.

Le caractère gaullien de la première conférence de presse d’Emmanuel Macron à l’Élysée n’a fait aucun doute. Par la scénographie au premier chef : la salle des fêtes de l’Élysée remplie de journalistes, les ministres consciencieusement assis au bas de l’estrade et le Président à son bureau. Dans son propos ensuite, avec un Président multipliant les injonctions à l’égard du gouvernement et alternant – tout en autorité – gravité et humour. Que dire enfin de cet art d’être français faisant écho à une certaine idée de la France du plus illustre des Français : « Le sentiment me l’inspire aussi bien que la raison (…) telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle » (Mémoire de Guerre, L’appel : 1940-42, Charles de Gaulle).

Emmanuel Macron fut gaullien lors de cette conférence de presse, est-il pour autant gaulliste ? En d’autre terme, plus que sur la forme, peut-on opérer un rapprochement sur le fond entre la politique conduite entre 1958 et 1969 avec celle suivie depuis 2017 par Emmanuel Macron, son gouvernement et sa majorité ?

D’abord, Emmanuel Macron a conquis le pouvoir en dépassant les clivages politiques traditionnels et contre le système des partis en place. Et de droite, et de gauche : ce positionnement est au cœur de l’exercice gaulliste du pouvoir. C’est notre colonne vertébrale depuis 2017. Le gouvernement d’Édouard Philippe incarne cet équilibre, comme avant lui les gouvernements Debré et Pompidou. Parce que la France, ce n’est pas la droite, ce n’est pas la gauche, c’est les deux à la fois. Telle la maîtresse de maison de De Gaulle en 1965, la France veut la performance et la solidarité, l’ordre et le changement. Elle veut le progrès, mais pas la pagaille.

Plus encore, lors de sa conférence de presse en conclusion du Grand Débat, Emmanuel Macron a repris les deux piliers de l’action transformatrice gaulliste : les réformes et le social.

Hier, il s’agissait de sortir la France de la décolonisation et de la faire entrer pleinement dans le XXème siècle. Il s’agit aujourd’hui de faire entrer notre pays dans la mondialisation, et de le préparer aux défis du vieillissement et aux bouleversements de la révolution numérique du XXIème siècle. Dans le même temps, il faut répondre aux injustices et au sentiment d’abandon qui se sont exprimés depuis novembre dernier en replaçant l’Homme au cœur de toute action publique. « En notre temps, la seule querelle qui vaille est celle de l’homme. C’est l’homme qu’il s’agit de sauver, de faire vivre et de développer » avait également déclaré le Général de Gaulle lors d’une conférence de presse dans ces mêmes salons à l’Élysée.

L’actuel Président s’inscrit ainsi dans les pas du fondateur de la 5éme République, appelant les Français à mettre les intérêts du pays au-dessus des intérêts de leur propre parti. En 1995, nous avons été nombreux à manger des pommes. Pour la réforme, et pour combattre la fracture sociale. Jacques Chirac élu a échoué à la réduire et à renverser la table, la logique de l’affrontement bipartisan étant à cette époque sans doute trop forte. Beaucoup à droite ont par la suite été ulcérés par la gangrène conservatrice qui commençait à s’étendre à l’UMP. Elle triomphe désormais chez Les Républicains, et conduit leur liste aux élections européennes. Où est à l’heure actuelle le parti de Malraux du métro à 6 heures du soir ? Le parti du rassemblement ? Il est En Marche. Pour moderniser la pays, contre les extrêmes et pour l’Europe.

La Tribune est déjà disponible à l’adresse suivante : https://m.facebook.com/notes/raphael-gauvain/emmanuel-macron-premier-des-gaullistes/638199746605586/

2 commentaires :

  1. mr macron gaulliste ? grosse plaisanterie a moins qu’il ne nous le prouve dimanche soir ou lundi matin en faisant comme le général et que suite à sa défaite il agisse comme lui ,,, lui il a démissionné ,, alors la il pourra dire qu’il est gaulliste ,, mais ne rèvons pas il n’est pas à un mensonge prèt

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *