Industrie – Quand une cloche sonne le savoir-faire de l’entreprise Troncy à Génelard

 

C’est une cloche hors normes qui a quitté ce lundi 7 juin les ateliers de la société Troncy SAS à Génelard. Une cloche aux dimensions impressionnantes qui a nécessité d’agrandir la porte d’entrée. Déjà elle pèse 20 tonnes, fait 20 mètres de long, 6 mètres en largeur et un peu plus de 2 mètres de haut.

Ce n’est pas une commande spéciale pour la cathédrale Notre Dame de Paris car même si on parle de cloche, elle est destinée à Industell au Creusot. Il s’agit donc de la cloche d’un bac de trempage (traitement des tôles).

Cette pièce d’acier est destinée à remplacer une cloche déjà existante d’un four chez Industeel. « L’entreprise refait son four à neuf » explique Damien Valot, chef de projet chez CLEIA située à Nolay et qui est à l’origine de cette commande chez Troncy.

C’est donc Industell qui a passé commande à CLEIA qui s’est appuyée sur le savoir-faire de la société génelardaise. « Parce qu’à l’origine, cette cloche, pour des raisons de coût, aurait dû être fabriquée dans un pays de l’Est en plusieurs morceaux avant d’être assemblés. Néanmoins, nous nous sommes positionnés sur ce marché grâce à la demande de CLEIA. Nous avons démontré ainsi que nous étions capables, localement, de réaliser cette cloche d’un seul bloc » précise avec une certaine satisfaction le grand patron, Patrick Lapray, désormais à la tête de Troncy SAS et T2M depuis le départ à la retraite de Philippe Troncy qui n’a rien manqué du chargement de ce « couvercle géant ».

Cette cloche a déjà une petite histoire. Figurez-vous « que CLEIA a passé la commande le jour de Pâques » raconte Patrick Lapray. Un message de l’au-delà…

Dans les ateliers de chaudronnerie mécano-soudure à Génelard, la fabrication de cette cloche a nécessité 1 500 heures, soit huit semaines. Dans l’après-midi, un convoi exceptionnel l’a conduite jusqu’à la zone Henri-Paul à Montchanin où, avant de prendre place définitivement chez Industell, « elle va être isolée à l’intérieur pour résister à une chaleur de 1 200 degrés » explique Damien Valot. « Seront également installés des brûleurs de nouvelle génération plus économiques », ajoute-t-il.

Evidemment, le transport de la cloche a fait l’objet d’un soin tout particulier, notamment dans la traversée de Génelard avant de rejoindre la RCEA en direction de Montchanin.

Cette cloche va résonner haut et fort sur le bassin industriel de notre territoire car c’est localement très bien joué économiquement parlant.

Jean Bernard

2 commentaires :

  1. Au milieu de cette mondialisation qui vient encore d’abattre encore plusieurs sites de notre territoire, des industries perdurent, se développent, occupent des marchés au national et à l’international sans faire de bruit mais certainement dans une bataille permanente.
    Oui, nous sommes à Génelard !
    Félicitations à l’entreprise qui mérite son passage sur France 3.
    Vous pouvez être très fiers de cette superbe réalisation.
    À quand la suite ?
    Vous avez raison, travail, qualité, efficacité efficacité et… Discrétion.
    Encore bravo pour notre territoire !

  2. Quelle fierté !
    Compliments

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