Histoire – Jean-Paul Belmondo, secrétaire général à la CGT

 

Quand vous verrez un film avec en vedette Jean-Paul Belmondo*, vous ne le regarderez peut-être plus de la même façon. Ce qu’il déclarait il y a près de 60 ans en sa qualité de Secrétaire Général du Syndicat Français des acteurs CGT nous amène à considérer l’évolution de la défense des revendications.
Ainsi s’exprimait Jean-Paul Belmondo en décembre 1964 dans La Vie ouvrière, l’hebdomadaire de la CGT : « C’est un syndicat comme les autres. Je sais que vous allez penser aux vedettes, aux gros cachets… Nous sommes quoi, une dizaine peut-être ? N’en parlons pas, car là il ne s’agit plus à proprement parler de notre métier d’acteur. Nous sommes traités à ce niveau non pas comme des comédiens, mais comme des marques de pâte dentifrice. Ce n’est pas ça le spectacle. Le spectacle, ce sont les quelque vingt
mille comédiens, acteurs de cinéma, de théâtre, de télé, qui travaillent quand on veut bien leur en donner l’occasion et dont beaucoup ont bien du mal à vivre de leur métier, ce métier qu’ils ont choisi et qu’ils aiment. Et ceux-là, je vous assure, ils ont besoin d’être syndiqués et de se battre pour la vie. J’ai des tas d’amis qui travaillent trois mois par an et moins parfois. Mais il faut manger pendant douze mois. Les sources d’emploi, voilà le problème. » Cette déclaration n’a pas pris une ride…
Car, en ces années, le souci majeur du syndicat était l’exploitation des comédiens par la télévision, qui n’était pas encore astreinte à la législation du travail en vigueur dans le cinéma et le théâtre ; aussi, des pourparlers furent-ils engagés pour assurer aux acteurs un paiement en cas de rediffusion. Le déclin du théâtre, concurrencé par le cinéma et la télévision, constitua une autre
préoccupation du syndicat qui, pour y remédier, apporta son soutien au Comité de sauvegarde du théâtre.
À l’occasion de sa ré-élection en septembre 1965, il confia : « Si nous faisons tous partie de la CGT, c’est parce que c’est le seul syndicat qui nous soutienne. »
Pas une ride on vous dit…
* Source : https://maitron.fr/spip.php?article16181

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