Gourdon – Troisième attaque en trois jours de la « bête » dit « le loup »

Il commence à y prendre goût. Monsieur est connaisseur et apprécie, de toute évidence, la viande de qualité. La nuit dernière, la « bête » que les agriculteurs désignent par « le loup » a encore frappé du côté de Gourdon comme la nuit auparavant chez Guillaume Cognard. Mais cette fois-ci, « le loup » a tué pour le plaisir et non pour manger.

Le résultat est toutefois effrayant. Dans la nuit, ce sont six brebis reproductrices qui ont été victimes de cette troisième attaque en trois jours (à Saint-Roman-sous-Gourdon et à Gourdon). L’une d’elles étaient encore en vie mais salement égorgée. Elle a été euthanasiée par le vétérinaire. Il manque toujours une à l’appel.

Au Gaec Montchanin, aux Breteaux à Gourdon, situé en face de Guillaume Cognard, c’est la stupéfaction. La veille, Justin Montchanin, est allé aider son voisin quand ce dernier avait découvert ses agneaux égorgées ou éventrés. Pour ces deux éleveurs, cela ne fait aucun doute, ce travail de massacre est l’oeuvre d’un loup ce que les agents de l’Office Nationale de la Biodiversité ne souhaitent pas accréditer. « Nous avons besoin de preuves comme une photo, des excréments, des poils ou une empreinte », explique l’un d’eux.

Néanmoins, quand ils parlent, mais sans le certifier, ils évoquent un loup, un jeune loup en dispersion qui a quitté sa meute.

Alors fallait-il rentrer les animaux à la bergerie pour la nuit ? « Mettre des brebis par cette chaleur à l’intérieur ce n’est pas vraiment recommandé mais cette nuit, nous allons les mettre à l’abri » indique Justin Montchanin. Il en compte 120.

Prévenu qu’un loup sévit dans les parages, il l’était. « Nous avons fait une ronde peu avant minuit et, effectivement, à un moment, nous avons aperçu deux yeux brillants qui nous fixaient avant de disparaître. C’était justement dans le pré où nous avions nos 36 moutons et qui ont été attaqués » ajoute encore l’éleveur.

Les agents de l’ONB ont posé des pièges photographiques comme à Saint-Romain-sous-Gourdon où dans le Charolais. Mais le loup reviendra-t-il sur les lieux ? Il peut, en effet comme aussi disparaître ou encore aller « goûter » d’autres gigots beaucoup plus loin.

En attendant, ce loup solitaire _ l’est-il ? _ ronge les pensées des éleveurs. Ils veulent savoir pourquoi une telle bête sauvage est aujourd’hui  sur leurs terres et provoque la mort de leurs animaux. « Les indemnités, c’est une chose mais pendant ce temps-là, les brebis tuées ne pourront pas faire d’agneau. Dans trois semaines, elles devaient aller au bélier ».

Jean Bernard

 

9 commentaires :

  1. No comment ! C’est une honte.

  2. Bon à un moment au lieu de poser des pièges photographiques, ou relever des empreintes de loup vu comme c’est sec des empreintes cela ne marquera jamais au sol, il faut agir faire une battue et choper ce loup, car pendant ce temps-là ce sont le gagne-pain des agriculteurs qui s’envole .

  3. On estime que le loup tue en France entre 9 000 et 10 000 bêtes (ovins et caprins), par ailleurs, les chiens errants seraient responsables de la mort de près de 100 000 animaux et les maladies feraient 700 000 victimes !
    C’est vraiment une honte de mettre tout le malheur des agriculteurs sur le dos du seul loup !
    Par ailleurs, la sauvagerie du loup est largement dépassée par celle de l’homme qui mène à l’abattoir des animaux stressés dans des conditions lamentables.

    • Avec l’expansion du loup il n’y a plus de chiens errants, le loup ne supporte pas de concurrents sur leur territoire une fous établi.

    • Bonjour Lili.
      Qui attribue tout le malheur des agriculteurs sur le dos du seul loup ?
      Ce qui est sûr, c’est qu’ils n’ont pas besoin de cette charge supplémentaire et injustifiée.

  4. Des moyens de protection doivent être mis en place, et des analyses ADN effectuées. Le loup si toute fois il est prouvé que ces « yeux brillants » lui appartiennent, ne doit pas être le bouc-émissaire d’une mauvaise gestion du dossier et des manquements de l’Etat comme on peut le voir ailleurs !

  5. Et allez l’Etat et toujours l’Etat qui doit payer ! mais pourquoi ?
    L’Etat c’est la collectivité et je ne vois pas pourquoi la collectivité devrait prendre en charge la mise en place de protections contre des prédateurs.
    En ce qui me concerne je ne souhaite pas que mes impôts servent à payer ce genre de chose.( et je reste poli )
    Il faut que les personnes qui veulent des loups, paient les dégâts aux agriculteurs et là on va bien voir qui va continuer de défendre la biodiversité.
    Sinon c’est trop facile, on fait n’importe quoi et ensuite on va pleurer vers l’Etat. Non non et non !!! Que les défenseurs du loup assument financièrement les dégâts générés par ces canidés et après on verra.

  6. Et les chasseurs ,ils servent à quoi dans ces cas là ? . Ils aiment aller tuer des biches ou des chevreuils pour satisfaire leurs appétits de viandes sauvages . C’est à ce moment là qu’ils doivent intervenir et venir en soutient aux pauvres agriculteurs qui éprouvent beaucoup de difficultés à nourrir et vendre leur bêtes .

  7. en tout cas entièrement d’accord avec candide 71

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